La nouvelle session de dialogue a fait des remous, et Twitter a été l’un des grands champs de bataille. Mais Arusha n’a pas été le seul sujet à avoir été scruté par les abatwip : le deuxième vice-président a réchappé, indemne, d’un accident, deux twittos se sont livrés à une joute verbale et l’Assemblée nationale nous a bien faits grincer des dents. Revue d’une semaine bien chargée.
Yaga en a fait largement écho. Mkapa sait très bien manipuler ses « pions ». Le monde a finalement survécu malgré la présence de certains « fous » à Arusha. Les grands absents étaient surtout le gouvernement et la société civile.
7/ #Burundi "Arusha est 1 rencontre seulement de politiciens et non des activistes de la société civile/médias/hommes d’Églises" @Sindimwo_G pic.twitter.com/0wyualhlGM
— Ikiriho (@Ikiriho) February 13, 2017
Le @cnaredburundi a tjrs montré k le pvr criminel de Buj ne veut pas la paix! Ce boycott mérite l'application du chap.7: intervent° rapide!
— Anicet Niyonkuru (@AnicetNiyonkur1) February 15, 2017
@guy_auriane @WMkapa Le #CNARED s'est poussé ds 1 cul-de-sac. La surenchère avec @WMkapa ne marche pas. Honteux il fait demi-tour!
— Niné (@bugarama124) February 10, 2017
Les acteurs avaient un nouveau scénario à présenter aux Burundais. Ils l’ont fait, comme toujours, avec brio. Intrigant, le film nous a laissés un goût du déjà-vu. Cette fois-ci, ce fut au tour du gouvernement de faire le beau et à Mkapa de justifier son absence à Arusha. La série peut continuer.
CNARED c'était piégé par sa récusation stérile de Mkapa.Son labo étudie comment corriger et le retirer des difficultés qui le frappent .
— CLUB DES DÉMOCRATES (@DemocratesDes) February 10, 2017
#Burundi #Dialogue Selon @WMkapa, le @BurundiGov n'était pas invité à la session de ce 16-18 février à #Arusha pic.twitter.com/bwR6kYrAuR
— IWACU Burundi (@iwacuinfo) February 16, 2017
#Burundi, Le gouvernement boycotte les discussions de sortie de crise à Arusha
— #AFRICA24 (@AFRICA24TV) February 16, 2017
Chacun a très bien joué son rôle, comme d’habitude. En spectateurs avisés, les abatwip ne s’en lassent pas. Ils commentent, en rient, en pleurent,… et à la fin, ils attendent le prochain épisode. Décryptons le récent épisode à la sauce des twittos.
A quoi joue @WMkapa! Est-il entrain de couvrir le régime de Nkurunziza? Veut-il prendre tout le monde pour des fous? #Burundi https://t.co/jrQedNcS95
— iBurundi (@iburundi) February 16, 2017
#Burundi: Le CNDD-FDD refuse catégoriquement de discuter avec le CNARED-GIRITEKA! Réussite ou echec pour Mkapa?
— Révolution time (@Rvolutiontime3) February 17, 2017
#Burundi. Ibiganiro bibera i Arusha: Abanyeporitike batinye amatora ya 2015 amaso bafyuye, amarara n'ameru arabishe ngo bagiye gusomera!
— Hon.NKESHIMANA Patriote (@panken) February 16, 2017
Mkapa avait-il ou pas invité le gouvernement à Arusha ?
Une erreur de communication, de la précipitation dans la diffusion du communiqué ou encore une petite dérobée pour le facilitateur tanzanien ? Seuls Mkapa et le gouvernement connaissent la réponse.
Communiqué du gouvernement de facto du #Burundi suite au #NKURUNZIZAMonologue organisé par @WMkapa à Arushsa.Bonne lecture #RDC #Senegal pic.twitter.com/pLJXPDi3XC
— VOIX SANS FRONTIÈRES (@VSF_OFFICIEL) February 15, 2017
@Burundi-ans, what should we expect from Arusha? @Opposition is presented and Burundi-gov / @power absent. Only God can save our @homeland
— Achille-Anteddy (@NIRAGIRA2016) February 16, 2017
Le communiqué nous l’avons tous lu et relu, au moins deux fois, après la « précision » de Mkapa himself : il n’avait jamais invité le gouvernement à Arusha ! Et pourtant tout se veut clair dans le communiqué du gouvernement qui affirme avoir reçu en date du 13 février une invitation du facilitateur.
#burundidialogue, le CNARED est valablement représenté, il montre sa bonne foi malgré les incohérences manifestes. Le @BurundiGov s'enfuit!
— Anicet Niyonkuru (@AnicetNiyonkur1) February 15, 2017
La manifestation
Comme pour rappeler aux protagonistes que les places ne sont plus à redistribuer dans le gouvernement,des Barundi sont descendus dans les rues répondant à l’appel d’une association proche du régime avec un tas de slogans : « Arrêtez ces putschistes », « pas de négociations avec des terroristes», ...
Aren't they tired of this collective masturbation where they only watch themselves get off? 😏😏 Who honestly cares about this? https://t.co/dZ7ghCj6GR
— Natunde (@Natunde) February 18, 2017
#Burundi: nouvelle manifestation contre les «faux rapports» sur le payshttps://t.co/ZqoJ1ae5SC Et la manif n'a même pas été réprimée ! lol
— Clément Boursin (@ClementBoursin) February 13, 2017
Sur la toile, la contestation avait aussi pris possession des doigts des abatwip. Ils pianotaient aussi à défaut de battre le pavé. Certains parmi eux pensent encore qu’il y en a qui cherchent des postes sans vouloir passer par les élections.
Il n'ya plus moyen de Nous imposer ce qui est à l'encontre de la volonté du peuple:"institutions sorties des urnes".
— J.Claude Nzisabira (@JeanClaudenzis) February 10, 2017
Des taxis-vélo et des taxis-moto se sont une nouvelle fois réjoui de fouler le centre-ville de Bujumbura.
En marge de ces manifestations, l’ambassade du Burundi en Tanzanie s’est fait remarquer par sa sortie. Elle n’a ni plus ni moins demandé, dans un communiqué, aux autorités tanzaniennes l’arrestation de certains opposants politiques qualifiés de « putschistes ». Une position qui a friséle ridicule pour certains.
Le Burundi pourrait d'abord tenter d'atteindre quelque chose qui ressemble à la justice
— Earthling 🌐✌🍀💕 (@LetsRoc137) February 17, 2017
those wanted by the justice should be arrested if they're really in Arusha! Aka sans echec sinduhije & friends
— Manaki (@praise_manaki) February 17, 2017
hehehe…ya quand même des pays qui font rire…
— desabah™ (@desabahh) February 18, 2017
est-ce k la tanzanie va éxécuter l'ordre de bujumbura? la réponse NON!
— Révolution time (@Rvolutiontime3) February 17, 2017
Le tweet à polémique :« je suis indemne »
Comme le disent si bien les Swahili,« Sur terre, il y a deux types d’hommes : ceux qui viennent pour vivre et ceux qui sont venus accompagner ceux qui vivent. »Le deuxième vice-président serait-il de la première catégorie ? À regarder de près les réactions suscitées par son tweet, les abatwip, dans leur majorité, ont tranché.
vs êtes indemne, et les autres? Leur vie ne compte pas? Quel mépris!
— Joseph Sibomana (@Mthukuzi) February 16, 2017
Bonne nouvelle mais qu'en est-il des occupants des voitures entrées en collision? @iwacuinfo
— manirakiza (@frman83) February 16, 2017
les autres sont indemnes aussi ou seule ta vie compte ? Wandika utubwira ubuzima bwawe hama ngo murababaye abanyagihugu? Ce pays!!!
— Flo Biz (@flobiz1) February 16, 2017
Est-ce le deuxième-vive président en personne qui a composé et publié le tweet? La question reste pendante.Mais Joseph Butore s’est peut-être racheté en se rendant au chevet des blessés à l’hôpital militaire de Kamenge. Certains #Abatwip ont pardonné « la bourde ».
la honte rattrapes toi , demande si les autres sont en bonne santé.
— NKURUNZIZACHRISTOPHE (@chrisnkuru) February 16, 2017
sinzi uwaguhanuye. Yagize neza kuko ivyo wari wanditse vyari bigayitse. Ngo jw meze neza abandi ntumbazeee 🙊🙊
— Mutoni Elvis (@mutonel) February 18, 2017
he should also pay for the their hospital fees that the honorable thing to do
— Manaki (@praise_manaki) February 18, 2017
Et quand un évènement touche un cadre de l’Etat, il est toujours difficile de se passer des théories du complot. L’accident du cortège du deuxième vice-président burundais n’a pas échappé à la règle.
Dieu merci pour vous avoir protegé Excellence, mais il faut verifier que ce ne serait un attentat cotre votre cortège
— NZEYIMANA Jean Bosco (@nzeyimanajb1) February 16, 2017
Le ping-pong entre Anicet et Jean de Dieu
Participer à une partie de ping-pong verbal a un inconvénient quand elle ne respecte plus les règles de courtoisie. Sur twitter, la décence est une qualité devenue rare chez nos leaders.
Si en 2015, le pvr n'a pas pu attribuer les voix ni à Mutabazi, ni au FNL-Bigirimana, il les a trouvés trop faibles. Qu'ils se taisent!
— Anicet Niyonkuru (@AnicetNiyonkur1) February 17, 2017
;Le RADEBU sera toujours du côté de ceux qui combattent pour l'Indépendance Effective et la Démocratie au #Burundi.
— Jean de dieu mutabaz (@JMutabaz) February 18, 2017
Il y a aussi ceux qui restent lucides et peuvent échanger en« hommes civilisés ». On a au moins assisté à une discussion sans « heurts » et à chacun d’en faire sa propre opinion.
Il serait important que Mutabazi et J. Bigirimana n'avancent plus l'argument d'avoir participé aux élect° de 2015, sans aucun élu: RIDICULE
— Anicet Niyonkuru (@AnicetNiyonkur1) February 17, 2017
HAHAHAHA Où est passé ton parti politique? Eux au moins ont eu le courage d'affronter les urnes en vrai.Toi qu'as tu fais?
— Nubwacu Yves Lionel (@LionelYves) February 17, 2017
le CDP aurait eu combien ? Attendons 2020 on verra ce que tu vaux en terme d'électorat
— Peter Ngenzebuhoro (@NgenzebuhoroP) February 17, 2017
En 140 caractères, j’ai une faute !
Quelle image donne une institution qui ne parvient pas à faire 140 caractères sans faute ? Elles sont nombreuses à devenir la risée de twitter. L’Assemblée nationale, réputée représenter le peuple, ne devrait pas se le permettre. En tout cas, le tweet en question n’ennoblit pas l’institution. On dit et on écrit soit « le travail ennoblit l’homme » ou « le travail anoblit l’homme » et non pas « le travail annoblit l’homme »
#Burundi @P_Nyabenda a conseillé la population de Muyange1 de ne pas dépendre des aides. Le travail annoblit l'homme a-t-il déclaré 1/ pic.twitter.com/czJDSvrTcu
— Inama Nshingamateka (@nshingamateka) February 16, 2017
La Deuxième vice-présidence ne nous a pas aussi épargnés. L’accident d’un des véhicules d’escorte du deuxième vice-président a donné naissance à une nouvelle expression. On a appris que le deuxième vice-président était « saint et sauf ». Celui qui tweete pour cette institution est-il vraiment sain d’esprit ?
#Burundi : Accident! Camionnette du cortège de SE @ButoreJ & 1 autre voiture, mais lui est saint et sauf. Son véhicule n'a pas été touché! pic.twitter.com/XCPWpzjnUF
— Burundi |Deuxième VP (@Burundi2VP) February 16, 2017
Si c’est moi, vous pouvez pardonner, j’en suis sûr. Mais si c’est une institution d’État, c’est une autre histoire.
À la semaine prochaine.
Vous mourez de quoi?
Tout va bien sauf notre Dieu qui est a lantene