Quand un ami m’a parlé du Teza Trails, je pensais juste aller marcher un peu en montagne. Résultat : j’ai transpiré, j’ai ri, j’ai rencontré des gens inspirants, j’ai dévoré des snacks à volonté (très important), et j’ai découvert que même un introverti peut sortir de sa zone de confort, le temps d’une randonnée dans les splendides collines du Burundi. Récit.
Le samedi 31 mai 2025 s’est tenue la cinquième édition du Teza Trails. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le Teza Trails est une session de randonnées organisées par une équipe de passionnés, qui se déroule à Teza, dans la province de Muramvya. Une occasion rêvée de se reconnecter à la nature, de faire du sport, et surtout de rencontrer du monde.
Je me lève à 5h du matin. Pour quelqu’un habitué à se lever tôt, ce n’est pas un défi. Mais cette fois, j’étais particulièrement excité : même si je randonne souvent, c’était ma toute première participation au Teza Trails.
Direction le jardin public pour le point de départ, là où se faisaient le checking et l’embarquement dans les bus. Et là, surprise ! Il y avait déjà une foule foisonnante : une longue file de personnes venues de tous horizons, des visages connus et inconnus, des habitués et des nouveaux comme moi. Je vois des gens de toutes les couleurs, des Burundais, des expatriés, et j’entends parler français, anglais, swahili… Je sens tout de suite que je suis dans un événement cosmopolite, un véritable rendez-vous de passionnés.
Moi qui ne suis pas très à l’aise en anglais, du moins pas au-delà d’un « Good morning, how are you? I need a cold beer », j’ai réussi à me débrouiller.
À ce moment-là, je me suis rappelé ce qu’un ami m’avait lancé la veille en rigolant : « Birya n’ibintu vy’abasirimu, sha », quand je lui ai dit que j’allais au Teza Trails. Et une fois sur place, j’ai compris exactement ce qu’il voulait dire. C’était un événement très stylé : des dames élégantes en tenue de sport, des jeunes bien lookés, une ambiance à la fois chic et décontractée.
Cap sur Teza… mais d’abord, un petit détour par la pompe
L’ambiance était déjà chic et décontractée au point de départ. Une fois le checking fait et installés dans le bus, je pensais que nous allions directement à Teza. Mais non, petit détour obligé pour faire le plein de carburant. Apparemment, seuls les bus avec passagers à bord sont ravitaillés. Une file d’attente devant la station, alors on descend du bus, on se dégourdit les jambes, on discute… L’ambiance était déjà bien installée.
Une fois arrivé à Teza, j’ai été impressionné par l’accueil : les tambourinaires, l’équipe d’organisation souriante, les snacks à volonté, l’eau et les jus… Tout était bien pensé. On sentait que l’organisation avait été prise au sérieux.
Bien plus qu’une marche
Et là, le moment tant attendu : le début de la randonnée. Le paysage était époustouflant, les sentiers bien tracés, et l’énergie collective incroyable. Chaque pas nous rapprochait un peu plus des crêtes verdoyantes de Teza. Mais ce qui m’a le plus marqué, au-delà du parcours, ce sont les rencontres humaines, cette valeur que j’ai apprise récemment et que j’apprécie tant : CONNECT.
J’ai eu la chance de marcher avec des personnes venues de milieux très variés : des jeunes entrepreneurs, des artistes, des étrangers en mission au Burundi, des passionnés de nature… On a parlé d’écologie, d’art, de sport, d’avenir. Ces échanges, parfois légers, parfois profonds, ont rendu la randonnée encore plus mémorable.
Moi qui suis plutôt introverti de nature, je me suis surpris à discuter avec plein de gens, à rire, à partager des anecdotes. Comme quoi, parfois, il suffit d’un pas (littéralement) pour sortir de sa zone de confort et vivre de belles connexions humaines.
Le Teza Trails n’a pas été juste une randonnée pour moi, c’était une expérience à part entière : son organisation impeccable, une ambiance chaleureuse, des paysages à couper le souffle, et surtout des rencontres marquantes.
Je suis rentré fatigué, certes, mais le cœur rempli d’énergie et d’histoires à raconter. Et si vous hésitez encore à participer à la prochaine édition… je vous dis simplement : allez-y, foncez !