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« Shithole countries » : au-delà du tollé

Depuis quelques jours, les critiques contre les propos de Donald Trump font un tabac. Les pays africains, Haiti,  et leurs soutiens crient haro sur le président américain. Mais faut-il pour autant condamner celui qui nous a traités de « shithole countries » sans pour autant nous remettre en question ?

C’est incontestable, qualifier des pays de « trous à merde », c’est franchir le Rubicon. Les pays africains, par le biais de leurs ambassadeurs à l’ONU exigent des excuses. Le citoyen lambda ne joue pas les figurants non plus. Réseaux sociaux aidant,  les caricatures sur le président à la chevelure blonde sont pléthore. « Depuis la campagne électorale, il a montré que les bonnes manières ne sont pas son point fort mais là il a violé les principes élémentaires de l’étiquette », lâche Zabulon, un étudiant, indigné.

Prévenir ou guérir ?

Je ne vais pas endosser la toge de l’avocat du diable. Dieu m’en garde. Tout de même, je trouve que l’on peut nuancer les choses. Qu’est ce qui fait que nos pays soient honnis de la sorte ? La réponse ne peut être qu’endogène. Les pays les plus pourvoyeurs de candidats à la migration ont souvent un trait commun : la pauvreté. Ils pointent en tête des classements quand il s’agit de corruption, restrictions des droits libertaires et consorts. L’instabilité politique et économique s’y côtoient.

L’Union Africaine a déversé sa bile sur Trump. Avec raison. Mais la réponse la plus appropriée serait par exemple de créer une politique à l’instar d’Erasmus comme l’a fait sa sœur européenne. Comme ça cette jeunesse trouverait la matière grise suffisante pour rendre notre Afrique un eldorado.

Les dés ne sont pas jetés

À la place des propos injurieux, c’est le respect et un traitement d’égal à égal qui nous sera réservé si on se bat pour.  Et cette bataille ne se gagne point par une victimisation perpétuelle. Elle ne se livre pas non plus sur les caricatures qui foisonnent sur les écrans des smartphones. Le travail assidu et l’intégrité de tout un chacun me semblent le tandem salvateur. C’était le rêve de Sankara, Toussaint Louverture et compagnie. Ne les trahissons pas !

En attendant, un Mamadou et un Coulibaly contemplent les vagues de la mer. Ils sont prêts à l’affronter en pirogue. Ils sont prêts à encaisser toute forme d’affront parce qu’au bercail la vie est devenue tout simplement invivable.

 


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Les commentaires récents (1)

  1. Bien que je sois africain je trouve que d’une manière ou d’une autre Trump a raison de nous traiter de tous les maux. L’une des raisons qui nous fait des merdes est la manière dont nos dirigeants se comportent et nous dirigent. Certains pays mérite d’être insulter suite à ses présidents et les citoyens qui acceptent d’être dirigés par les présidents sans visions ni projet de société. Pourquoi tuer un président comme SANKARA, KADAFI pour ne citer que ceux-là. Ils étaient des visionneurs qui auraient changer l’Afrique de façon que nous ne pourrions avoir besoin de ces visas et immigrations occidentales comme l’a affirmé V.POUTINE. Comment ne pas qualifier nos pays de merdes alors que les occidentaux puisent dans nos puis et s’enrichissent. Nos pays ont des richesses mal exploités et gérés et ne sont jamais devenus indépendant économiquement. Nous tendons toujours la mains aux gens qui exploitent nos terres et sous sols. Donc le discours de Trump est un mal nécessaire pour que ce soit une leçon moral aux africains et surtout aux dirigeants afin de revoir leurs stratégies et promouvoir les objectifs mondiaux de développement durables et d’entrer en compétition avec l’occident. Bref ce ne sont pas nos pays qui sont pauvres mais nos esprits.