Dans notre société, que certains n’hésitent pas à qualifier de fausse pudique, parler ouvertement sexe est sacrilège. La sexualité est de ces thématiques sacrosaintes qui sont sujettes à une omerta quasi inviolable. Pour le blogueur Cédric Bahimpundu, cette absence d’informations n’est pas exempte de conséquences.
« Ma première fois, c’était quand j’étais en huitième. Dans notre groupe avec mes amies, j’étais la risée de toutes. Elles me considéraient comme une immature, une enfant. Il fallait à tout prix que je le fasse », se souvient en riant Diane K, la trentaine.
Cette jeune fille s’est par la suite retrouvée dans cette situation que plusieurs jeunes Burundaises ont déjà expérimentée. S’il faut sauter le pas, autant y aller avec quelqu’un qui ne va pas te juger pour ton inexpérience, donc aussi bleu que toi, avec des idées plein la tête. Et qu’est-ce que ça donne ? Au mieux une déception, au pire une expérience traumatisante.
Pour les garçons, ça ne diffère pas trop. Dans sa bande, être traité de puceau n’a souvent rien de valorisant, autant alors se jeter à l’eau le plus tôt possible.
Dans ces conditions, le jeune garçon qui va franchir le cap pour la première fois se retrouve entre le marteau et l’enclume. D’une part, le stress qui le taraude en se demandant s’il va affirmer sa virilité ou sa capacité de plaire, de l’autre part la culpabilité qui le ronge. L’expérience ne sera pas le meilleur souvenir de sa vie.
Une terra incognita aux sables mouvants
Avec ce voile qui couvre tout débat sérieux et profond, les jeunes sont souvent en fin de compte du camp des perdants, des victimes. Ils y vont en se croyant des fusées qui mènent au septième ciel sans calculer les risques.
« Pour la toute première fois, je ne pensais pas que l’on peut choper une maladie ou une infection encore moins une grossesse » dévoile Claudia (pseudo), adolescente mère, victime de cette tartufferie généralisée.
Pour le psychologue Julien Bukuru, pour pallier ce manque d’informations, les jeunes se rabattent souvent sur un médium qui peut se révéler tout aussi dangereux. « À l’absence d’une éducation sexuelle épanouie, l’on a tendance à se fier à la pornographie. Et ça fausse carrément le vrai côté de la chose. Or pas mal de gens ignorent que ce qu’ils voient dans ces films sont des acteurs chevronnés qui se dopent même en cas de besoin », fait-il savoir.
Ainsi, des pauvres bleus vont vouloir se mesurer à des étalons grands manitous du domaine. De quoi rappeler la fable de la grenouille morte en voulant avoir la taille d’un bœuf…
A relire : De l’importance de parler de la sexualité avec ses enfants
Bonjour,
Cédric Bahimpundu vient d’écrire un article qui m’inspire beaucoup et qui me rappel mon expérience vécue. J’étais le cade dans ma famille. Ma famille était chrétienne et je me souviens que chaque soir on nous parlés sur la sexualité, les dangers que on pourrait rencontrer quand on fait les rapports sexuel comme les infections, le SIDA, les grossesses non désiré. Mais moi j’avais une bande de copain qui fréquentée des filles. Chaque soir ils viennent me racontés des histoires qu’ils avaient vécues avec leurs copine. Et je trouve ça marrant. Jusqu’à ce que moi aussi je découvre ce mystère. Le jour où j’ai découvert ce mystère j’ai été déçu, ce qui m’a fort frappe du point de vue psychologique.
Comme on dit en Kirundi« Uja mu kibira utazi ugaca inkoni utazi», «Wanka ijambo ry’umukuru ukarishima umukurura». J’ai vu se réaliser ces dictons dans ma vie.
« Voilà, j’ai bientôt 20ans et c’est avant hier soir que je décide de sauter le cap et de faire ma première fois avec mon amie. Elle ne savait pas que je ne l’avais jamais fais, je ne lui ai pas dis en pensant que ça aller le faire. Les préliminaires se passent bien, j’ai une érection… mais une fois au lit, nous déshabillant, mon érection stop. Mon pénis reste à moitié dur mais pas assez pour la pénétration. Une fois qu’il l’est, je met le préservatif, mais pas moyen, il se détend et au moment de la pénétration je ne peux pas car il est mou. Comme je l’ai indiqué dans mon introduction Uja mu kibira utazi ugaca inkoni utazi à ce moment la peur m’avait envahir je commence à tremble et cette peur à toucher mon cerveau d’où mon érection rencontre un problème (Mon premier blessure psychologique)
Pas moyen de maintenir une érection dure. Je lui raconte tout, elle comprend, elle tente de me rassure, elle me chauffe comme elle peut… mais pas moyen je n’y arrive plus, c’est comme si mes organe génitaux avait décidé que je ne dépasserais pas un certain stade d’érection.
Depuis ce soir, je ne pense qu’à ça, j’ai beau essaye d’y repenser, pas moyen, je n’ai pas une érection satisfaisante… je fais un blocage sans avoir pu prouver que jetais capable de bien le faire et j’ai l’impression que ce sera toujours ainsi. Je suis anéanti, j’en pleure, je n’arrive plus à réviser. Je ne sais pas quoi faire et n’ose bien sûr pas en parle en vrai que je n’ai pas réussi.»
Conseils aux parents et aux jeunes
Chers jeune souvenez-vous en deuxième année primaire du texte en kirundi Intabarigwa yisazi?
Chers parents soyons responsable de l’éducation de nos enfants, crée un temps de dialogue avec vos enfants n’ayez pas peur de les en parlé sur la sexualité plutôt ose car si tu n’oses pas l’enfant ira découvrir lui-même. Vous avez lu mon témoignage sans doute vous avez vus que je suis allé découvrir mais que j’ai été déçues cela pas parce que j’étais impuissant mais parce que j’étais jeune et que ça ma traumatiser. Depuis ce jour ma vie sexuelle a eu des trouble comme une éjaculation précoce, voire même parfois des trouble de l’érection car a chaque fois la peur ronge mon cœur.
Ce que je me souviens c’est un dicton que ma mère nous disait parfois que«Umanika agatu wicaye mugabo hageze kukamanura ugahaguruka» Cher jeune éviter de faire les rapports sexuels a l’Etat immature. Merci
«Wanka ijambo ryumukuru ukarishima umukurura»