Après l’annonce par le ministère de l’éducation de la note d’admission à l’Université du Burundi (UB) et à l’École Normale Supérieure (ENS), le 16 décembre 2024 marquera le début d’une nouvelle aventure pour les lauréats. À cette occasion, un blogueur a souhaité adresser un clin d’œil aux lauréats, notamment ceux qui proviennent des milieux ruraux, sur la vie à Bujumbura.
Chers lauréats,
L’ouverture de l’année académique approche à grands pas. Avec elle, un nouveau chapitre de votre vie s’ouvre. Permettez-moi de vous adresser mes chaleureuses félicitations. Je sais combien vous avez travaillé avec acharnement et détermination pour réussir l’examen d’État. En rejoignant l’enseignement supérieur, vous vous apprêtez à franchir un cap important, une étape cruciale pour votre avenir. Votre enthousiasme à l’idée de rejoindre le « grenier du savoir » qu’est l’Université du Burundi est sans aucun doute palpable. Bravo pour avoir franchi cette étape !
Cependant, une préparation est essentielle, tant sur les plans académique que financier. Vous le savez probablement, le Burundi fait actuellement face à une inflation galopante. Ce phénomène ne relève pas seulement de la terminologie économique, il impacte directement votre pouvoir d’achat et votre qualité de vie. Les prix des biens de première nécessité, tels que la nourriture et le logement, ne cessent d’augmenter. Pour ceux d’entre vous qui viennent des milieux ruraux, cette réalité pourrait paraître lointaine. Toutefois, vous n’allez pas tarder à la découvrir en vous installant à Bujumbura. Il est donc crucial de vous préparer à ce défi. Votre rentrée exige une préparation rigoureuse, particulièrement dans le contexte économique actuel.
Chers lauréats,
Aujourd’hui, le gouvernement du Burundi a augmenté la bourse versée à chaque étudiant de l’Université du Burundi qui remplit les conditions. Elle a été relevée à 100 000 BIF. Il s’agit d’une avancée appréciable, surtout comparée aux 60 000 BIF des années précédentes. Un blogueur avait exprimé sa déception face au coût de la vie dans la capitale économique. Ce montant, qu’il espérait suffisant pour atteindre une certaine indépendance financière, s’est rapidement révélé insuffisant face aux réalités de la vie à Bujumbura.
À vous, chers lauréats, je voudrais conseiller de ne pas compter uniquement sur ces 100 000 BIF que l’État vous accorde. Bien que cela puisse sembler une aide précieuse, ce n’est en réalité qu’une goutte d’eau dans l’océan de besoins auxquels vous serez confrontés. Par exemple, une petite chambre qui se louait à 60 000 BIF en 2020 coûte désormais 120 000 BIF, voire plus. De même, le plat communément appelé « CPGL » dans les petits restaurants, qui coûtait entre 1 200 et 1 500 BIF en 2020, dépasse aujourd’hui les 2 000 BIF.
Gardez à l’esprit que cette bourse ne couvrira pas tous vos besoins. Préparez-vous à affronter ces défis avec détermination et solidarité. Mais sachez que chaque obstacle peut être surmonté avec un esprit résilient. Je suis convaincu que vous saurez surmonter ces difficultés et réussir brillamment dans cette nouvelle aventure. Bon courage et bonne chance pour cette aventure académique qui commence !
Merci bcp pr ce clin d’oeil