Au Burundi, . Ainsi, un autre devait être normalement organisé cette année en vue de renouveler les statistiques. Aura-t-il lieu ? Si non, à quelles conséquences s’expose-t-on ?
La réponse de la directrice générale de l’Institut des statistiques du Burundi est claire : « Pas de recensement en 2018 ! »
Et ce parce que les États de la Communauté de l’Afrique de l’Est ont décidé de l’harmonisation des années de recensements généraux de leurs populations. Les Instituts des statistiques des six pays membres de cette organisation tablent sur 2022.
La directrice indique également que le Burundi n’a pas la prérogative de fixation de l’année : «Elle doit sortir du sommet des Chefs d’État». Avant de préciser qu’il faut au moins 2 ans pour préparer un recensement.
Sauf cette harmonisation, souligne-t-elle, chacun des 6 pays se chargera de la recherche des financements dont il se servira. La directrice générale de l’Isteebu estime à plus de 8,5 millions de dollars le budget du recensement de 2008.
L’initiative n’est pas mauvaise mais…
Des et pour ce, un élément essentiel pour la bonne gouvernance. Elles fournissent une base crédible d’éléments pour l’élaboration, la gestion, le contrôle et l’évaluation de toute politique comme celle de la réduction de la pauvreté et des arguments convaincants à tout plaidoyer.
Les Burundais en ont déjà connu trois depuis l’indépendance : en 1979, avec un retard de 7 ans, le en 1990 avec une année de retard et en 2008 après 18 ans.
Evariste Ngayimpenda, démographe et Recteur de l’Université du Lac Tanganyika, relève plus d’avantages que des désavantages. Il assure que le décalage aura un impact sur la comparabilité des données si le recensement se tient en 2022.
D’après lui, cette harmonisation fournira tout de même de précieuses statistiques notamment sur l’état des migrations et la croissance démographique au sein de l’EAC : «La même base de comparaison facilitera l’étude sur la région».
Néanmoins, cet universitaire parle de la nécessité d’affermissement de la paix pour que cette initiative dure.
A relire : Recensement ethnique: une arme à deux tranchants