Priorité à l’intérêt du Peuple et non à un Parti

Après l’étape de contestations des résultats des élections, aujourd’hui que la question a été résolue, le Président proclamé et investi, le peuple burundais a besoin d’une bonne gouvernance. La question primordiale est : comment résoudre les multiples défis auxquels les Burundais sont confrontés ?

D’emblée, je tiens à préciser que  je n’appartiens à aucun parti politique. La loi me le permet, c’est mon droit. C’est donc en homme libre, sans parti pris que je donne ma contribution ici en tant que citoyen concerné par la politique burundaise. 

Je considère qu’il y a un conflit social qu’il faut résoudre dans l’intérêt de tous les Burundais. S’il devait y avoir un perdant, ce devrait être des individus, par centaines ou milliers peut-être, mais non le Peuple. Tous ceux qui ont participé aux élections, partis comme individus, et leurs partisans, ne devraient pas se sentir perdants. Heureusement, les perdants n’ont pas versé dans des manifestations qui auraient pu être violentes et destructrices de vies humaines, d’infrastructures, etc., qui auraient occasionné des pertes énormes pour tout le pays, donc pour tout le Peuple burundais. Il faudra alors que le gagnant veille à ce que le Peuple burundais dans son ensemble sorte gagnant des dernières élections.

Maintenant que les juges au conflit se sont prononcés sur le vainqueur des élections, ce dernier devrait donner raison au Peuple entier, comme le disait le Prince L. Rwagasore à son époque. Et cela se manifestera dans les paroles et actes rassembleurs du nouvel Homme d’État vainqueur. Sinon, les vaincus lui en voudront pour toujours.

Gouverner pour tous les Burundais 

Ainsi, c’est le Peuple burundais qui aura gagné. Seuls auront perdu quelques individus qui comptaient jouir seuls de la victoire de leur candidat. Ce gagnant doit alors être réceptif aux propositions des autres candidats concurrents et ainsi gouverner pour tous. Il aurait d’ailleurs fallu un programme de tous les candidats écrits et présentés aux électeurs. L’heureux élu consulterait les programmes des autres concurrents porteurs d’une vision positive pour le pays et la majorité des Burundais, c’est-à-dire une vision capable de résoudre, en les transcendant, les problèmes politiques, économiques, sociaux auxquels le Peuple burundais est confronté et les mettre dans son projet de gouvernance. 

C’est à partir de cela que le Président élu peut convaincre ceux qui n’ont pas voté pour lui et les amener à adhérer à son programme. Il les amènerait ainsi à participer aux décisions les concernant, et ne décréterait pas seul du haut de son fauteuil présidentiel. C’est le Peuple qui déciderait car la démocratie, c’est le Gouvernement du Peuple par le Peuple. Le Peuple burundais a donc besoin de cette démocratie équitable, inclusive et participative.

Je devrais pour terminer recommander au nouveau Président de la République, le fonctionnement libre et indépendant de chacun des trois pouvoirs Législatif, Exécutif et Judiciaire pour asseoir une véritable démocratie.