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Mieux vivre avec une maladie chronique, c’est possible

Une maladie chronique n’est pas une fatalité. Pour la dompter, il suffit d’adopter une manière de vivre délicate. De la sorte, on évite son aggravation ou ses éventuelles complications. Quels sont les obstacles à la maîtrise des maladies chroniques et que faire pour les surmonter ?

Pour être sur la même longueur d’onde, définissons d’abord le terme « maladies chroniques ». En simplifiant la définition de l’OMS, on peut dire que ce sont des maladies de longue durée, évolutives, avec un retentissement sur la vie quotidienne : le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies respiratoires chroniques comme l’asthme, la maladie rénale chronique, etc.  Pour ces maladies, l’horizon n’est pas la guérison totale. 

Les maladies chroniques représentent un lourd fardeau pour la santé publique. Il est donc essentiel de renforcer les mesures de prévention pour réduire leur incidence. Par ailleurs, il faut se préoccuper des personnes qui souffrent déjà de ces maladies, car leur prise en charge est souvent complexe avec de nombreux obstacles.

Le piège du déni 

Après le choc de l’annonce de la maladie chronique, le déni est une étape obligée. Mais l’important, c’est de le surmonter et d’accepter sa maladie. Il s’agit là d’un mécanisme de défense psychologique qu’adopte une personne qui veut éviter l’effondrement face à la menace que constituent sa maladie et les changements qu’elle entraîne. Dans le déni, la personne malade se dit : «  Je ne suis pas malade, en tout cas, je me comporterai comme si je n’étais pas malade, je ne changerai rien à mes habitudes, arrivera ce qui doit arriver, cette maladie est une affaire privée dont personne n’a à connaître. »

C’est ce qui est arrivé à M.T, 32 ans, qui a découvert qu’il avait le diabète à ses 25 ans. « Je n’y croyais pas. Je me disais que c’était impossible d’avoir une maladie chronique à mon âge. Je me souviens qu’il m’était difficile d’adhérer aux injections quotidiennes d’insuline. Du coup, j’avais du mal à équilibrer ma maladie. », raconte-t-il.                                                                                                    

Face aux exigences de sa maladie…

Une maladie chronique va de pair avec des exigences. On doit souvent prendre en permanence des médicaments. Respecter un régime alimentaire adéquat devient vital. En plus, on se fait suivre régulièrement par des professionnels de santé. Tout cela vise à gérer la maladie et à éviter de sérieuses complications. 

Mais parfois, le malade a du mal à respecter ces exigences. Cela est dû à plusieurs causes comme la négligence, l’ignorance, la précarité financière, le manque de soutien et d’accompagnement, etc. 

Françoise, 50 ans, de Gitega souffre d’hypertension artérielle. Elle doit prendre des comprimés tous les jours et faire attention à son alimentation. Mais elle reconnaît que ce n’est pas facile. « Ça fait plus de 5 ans que je connais ma maladie. Je sais que je dois prendre mes médicaments sans arrêt. Mais parfois, je les oublie ou je les zappe. Et puis, je ne respecte pas toujours le régime que mon médecin m’a conseillé. Surtout quand je me laisse tenter par l’alcool. », avoue-t-elle. 

L’éducation thérapeutique, la pierre angulaire 

Tout en cultivant l’optimisme et la résilience, une personne atteinte d’une maladie chronique doit être l’acteur principal de sa santé.

Ainsi, il doit apprendre à vivre avec sa pathologie au quotidien pour améliorer son bien-être. Il doit apprendre à mieux comprendre sa maladie, à mieux gérer ses symptômes, à adopter des comportements sains et à prendre son traitement de manière autonome. Pour y arriver, il faut une éducation thérapeutique bien conduite et intégrée aux soins. Elle repose sur une collaboration entre le patient et les professionnels de santé.

L’éducation thérapeutique défaillante conduit aux problèmes comme l’ignorance avec les conceptions erronées des maladies, le fatalisme face à la maladie, … Tout cela rend périlleuse la maîtrise d’une maladie chronique.

Face aux défis qui entravent la maîtrise des maladies chroniques, il faut des actions ciblées pour améliorer la qualité de vie de ces patients. Il faut exploiter et renforcer toutes les stratégies utiles pour l’éducation thérapeutique : les médias, les rencontres (associations) de personnes ayant une même maladie chronique, …

A grande échelle, les politiques de santé doivent également prendre en compte les besoins spécifiques des personnes atteintes de maladies chroniques. Ainsi, à côté des programmes de lutte contre les maladies chroniques, il faut donc élaborer et mettre en œuvre des plans stratégiques pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques.

 

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