Un fan de basketball n’en peut plus. Quand il pleut, les matchs sont interrompus ou simplement reportés, parce que le pays ne dispose d’aucun terrain couvert pour ce sport. Avec une pointe de colère, ce fan s’adresse au président de la Fédération de basketball du Burundi (Febabu) pour exprimer sa détresse et l’interroger sur ses priorités.
Cher Président de la Febabu,
C’est avec un léger agacement que je me permets de vous adresser cette lettre. Comme vous le savez, le samedi 15 mars 2025, au programme des matchs comptant pour la VBL 2025 figurait la rencontre tant attendue entre Urunani BBC et Dynamo BBC. Un événement à ne pas manquer pour tout amateur de ballon orange au Burundi.
Comme des milliers d’autres passionnés de ce sport inventé par James Naismith, j’ai répondu présent, certain de passer un moment agréable. Les deux premiers quart-temps de la partie ont d’ailleurs bien confirmé pourquoi cette rencontre est considérée comme un derby : tribunes pleines à craquer, supporters en folie scandant des chants pour encourager leurs équipes favorites, trash-talk entre fans, et un score serré qui maintenait tout le suspense à la mi-temps (24-25 Urunani up).
Cher Président, une nouvelle déception !
Mais au fur et à mesure que les nuages assombrissaient le ciel de Bujumbura, nos espoirs de voir la fin de ce grand match se sont dissipés, car, avec les infrastructures sportives dont dispose le Burundi, la pluie a une forte influence sur le déroulement des matchs. Ce que nous redoutions s’est produit : une pluie torrentielle a éclaté, et la commission en charge des compétitions a décidé de reporter la rencontre à une date qui sera communiquée plus tard.
Cher Président, y en a marre !
Parfois, les matchs commencent avec du retard à cause de la pluie, parfois ils sont interrompus, et d’autres fois, ils sont carrément ajournés. Tout cela se passe sous nos yeux, et personne ne semble prêt à agir pour changer la situation. Dieu seul sait combien de fois ce scénario va se répéter, étant donné que nous sommes en pleine saison des pluies et que le championnat en est encore à sa phase aller. Est-il juste que nous payions deux fois pour regarder un même match ? Devons-nous consulter les prévisions météo avant même d’acheter un billet ?
Cela fait plus d’un an que vous dirigez la Febabu. Quand allez-vous enfin vous bouger pour doter le Burundi d’infrastructures sportives de basketball dignes de ce nom ? Je sais que vous pourriez évoquer les circonstances difficiles qui ont marqué votre ascension, mais votre position actuelle vous offre la possibilité de nouer des partenariats qui pourraient faire beaucoup pour le basketball au Burundi, notamment pour améliorer nos infrastructures. Si vous mettez votre influence au service du basketball burundais, vous marquerez l’histoire de ce pays comme celui qui a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué.
Cher Président, quelles sont vos priorités ?
En parlant de partenariats, la VBL est en grande partie financée par la Brarudi. Une partie de la somme accordée par la Brarudi pourrait être utilisée pour l’entretien des infrastructures sportives, mais à ce jour, le terrain qui accueille le championnat est dans un état déplorable. Une partie de la tribune est sans toit et, lorsqu’il pleut, des torrents d’eau inondent les sièges des supporters.
La Febabu serait sur le point de conclure un partenariat avec la ville de Ragusa, en Italie. Si cet accord se concrétise, il sera principalement axé sur la formation des jeunes basketteurs de moins de 16 ans. Si cette information était vérifiée, je ne vous cacherais pas que je serais très déçu. Je pense que chaque opportunité serait d’abord orientée vers la construction et la couverture des terrains, ce qui, à mes yeux, devrait être la priorité absolue.
Cher Président, la balle est dans votre camp !
En attendant que les choses changent, les fans continueront de se rendre sur les terrains, car leur amour pour ce sport est inébranlable. La balle est dans votre camp : il est temps de prouver que vous méritez votre poste en offrant aux fans un terrain couvert.
Il écrire aux autorités du Burundi et non à la FEBABU
Merci beaucoup YAGA !
on était fatigué de nous plaindre en pleine rue, colère au visage et larme à la joue pour un probleme déjà connu mais pas Résolu.
Esperons un suite favorable.
Une lettre qui a du style et qui est pleinement justifiée. Bravo.