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Israël vs Iran : des victimes innocentes derrière un spectacle cruel

Depuis une semaine, l’escalade entre Israël et l’Iran franchit des seuils inquiétants. Frappes ciblées, menaces ouvertes, représailles en chaîne… Les tensions régionales prennent en otage des vies civiles, pendant que la communauté internationale souffle tantôt le chaud, tantôt le froid, selon les intérêts des uns et des autres. Derrière les communiqués diplomatiques et les tweets stratégiques, il y a des visages, des familles, des drames qu’on ne montre plus. Voici le cri d’un internaute, loin des QG militaires, mais le cœur plein de questions.

On se doit la vérité : personne n’aime personne dans cette histoire. Les alliances ? C’est du business. Les soutiens ? Des paris sur l’avenir. Ne vous laissez pas embrouiller par les grandes déclarations remplies d’émotion diplomatique : quand un pays « condamne fermement », c’est souvent par devoir diplomatique. Quand un autre « appelle à la retenue », c’est parfois pour gagner du temps. Et ceux qui jurent un « soutien indéfectible », demain, ils retourneront leur veste si le vent tourne. Voilà la vérité.

Je regarde les images. Une frappe. Puis une autre. Une promesse de vengeance ici, un communiqué officiel là-bas. Toujours la même phrase : « Un centre stratégique a été neutralisé ». Mais ce que personne ne dit, c’est que dans « ce centre stratégique », une petite fille faisait ses devoirs, un vieillard dormait, un bébé venait de naître, un ado fêtait enfin ses 18 ans. Qui parle d’eux ? Personne.

Comme dans un jeu d’échecs

Pendant que les bombes pleuvent entre Téhéran et Tel-Aviv, la communauté internationale joue sa partition hypocrite. Les puissants jouent aux échecs… mais version nucléaire. L’un appel au cessez-le-feu, tout en continuant à livrer des drones à l’un des camps. L’autre parle de droit à la légitime défense, tout en fermant les yeux sur les massacres. Les ONG s’indignent, les diplomates calculent.

Ils se flairent comme des chiens de garde. Ils s’espionnent, ils testent les nerfs, ils balancent des communiqués comme des menaces déguisées. Un jour, c’est les États-Unis qui appellent au calme (tout en rechargeant leurs avions). Le lendemain, c’est la Russie qui « soutient » en silence, genre, on ne voit rien, mais on sait. La Chine regarde sans trop parler, comme toujours. Et l’Europe ? Elle s’inquiète. Mais tout bas, pour ne pas fâcher les grands. Tout le monde veut garder son petit coin d’échiquier. Pendant ce temps, les pions ? Ils explosent. Ils fuient. Ils enterrent les leurs (ceux qui en ont la chance). Et nous ? Nous scrollons. Nous pleurons. Nous partageons. Et on recommence.

On a vu Gaza. On a vu l’Ukraine. On a vu le Soudan. On a vu la RDC. Partout, les mêmes images. Partout, les mêmes silences complices. Et partout, les mêmes enfants qui meurent sans savoir pourquoi.

Et alors viendront les confessions…

Un jour, des années après, on viendra nous dire que bombarder une école, c’était une « erreur regrettable ». Que raser un quartier entier pour viser un chef militaire, c’était « stratégique ». On nous servira encore le bon vieux plat des « dommages collatéraux » — tiède, mal assaisonné, mais toujours bien présenté sur la table des puissants.

Mais sur le terrain ? Ce ne sont pas des « regrets diplomatiques » qu’on balaie. Ce sont des petits souliers sans pieds dedans. Des cartables sans propriétaires. Des photos de famille coincées sous les décombres. Parce qu’au fond, une bombe, ça ne vise jamais une idéologie. Ça explose dans la cuisine. Ça déchire des bras qui portaient un bébé. Ça interrompt un fou rire autour d’un plat de riz.

Non, ce n’était pas un dépôt d’armes. C’était une maison avec un coq qui chantait trop tôt le matin. Ce n’était pas une opération militaire. C’était une fête : les femmes avaient mis leurs plus beaux pagnes, les enfants se couraient après sans savoir qu’ils n’auraient pas le temps de vieillir. Et ce fameux « terroriste » ? C’était juste un étudiant, aspirine dans la poche, stéthoscope dans les rêves. Mais bon. Maintenant, il est mort. Et son nom ne figurera même pas dans les communiqués officiels. Tout ça ? Effacé. Comme si ça n’avait jamais compté.

Je me serai quand même soulagé

Je suis fatigué. Pas des conflits ça, malheureusement, l’humanité en est friande. Mais de cette illusion que certains ont encore, comme quoi il y aurait des bons et des méchants. La guerre ne choisit pas. Elle tue tout le monde.

Et c’est pour ça que moi, derrière mon écran, je me sens impuissant. Parce que je le sais : ce texte ne changera pas le cours d’un missile. Il ne sauvera pas un enfant. Il n’arrêtera aucune guerre. Mais je devais l’écrire. Et si un seul de ces mots peut toucher une conscience, empêcher un ordre, sauver une main hésitante… alors, j’aurai bien fait d’écrire.

 

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