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Twittoscopie : l’investiture de Ndayishimiye vue par les Abatwip

Ce qui devrait être l’un des plus grands événements de l’histoire du Burundi n’a pas eu lieu, la faute, à la faucheuse qui a frappé au plus haut du sommet de l’Etat avec la mort inopinée du président Nkurunziza. Après 10 jours sans chef d’Etat, et comme exigé par la Cour Constitutionnelle, et après constatation de vacance par cette dernière, les choses se sont accélérées. Gitega s’était vêtue de sa plus belle robe pour cela.

D’emblée, l’image la plus frappante, ce sont les sièges vides où l’ancien chef d’Etat Pierre Nkurunziza et son épouse devaient prendre place et céder le fauteuil au nouveau président. Les chaises du pouvoir. La vacance confirmée. C’est bel et bien le présent Ndashimiye Evariste qui ne recevra pas des mains de son prédécesseur les symboles de la République et du pouvoir qui prendra les rênes de l’Etat pour les sept prochaines années avec des drapeaux toujours en bernes. Des moments d’émotions pour certains et de questionnement pour d’autres. 

Il y avait aussi l’absence commentée d’Agathon Rwasa. Est-ce la suite logique à sa contestation des résultats ? A-t-il été sciemment mis à l’écart alors que ce dernier reste une haute autorité ? A son parti de répondre sur Twitter. 

Et du côté de la mouvance présidentielle, on ne pipe mot. Les sympathisants n’ont pas manqué d’apporter leurs réponses. 

Dix jours au Burundi sans président

C’était difficile de concevoir pour certains, mais comme le répète le nouveau président, Dieu est aux commandes. C’est la seule explication. Connaissant les appétits de certains humains et du fait que la nature a horreur du vide, un coup à la Guinée n’était pas loin de nos esprits. Une certaine maturité au niveau des corps constitués ? La peur de l’échec ? Mais il faut reconnaître que c’est un point positif. Ce point n’a pas empêché aux abatwip de se poser des questions tout de même. 

On peut maintenant se comparer aux Belges sur ce point de vacance d’un chef de l’exécutif ?

Le président, le discours et les promesses

Le discours tant attendu a eu lieu. Si vous vous attendiez à revoir l’homme reprendre ô combien louable les promesses du candidat Sindimwo, vous avez été certainement déçu. Les retraités, eux par contre, ont gagné au jackpot. 

Le ton a été donné dès le départ, ce qui a poussé certains à faire des analyses avant même la fin du discours. Le ton ferme sur les concessions improbables sur la souveraineté, l’homosexualité au Burundi. La ligne rouge à ne pas franchir.

Ce discours apprécié différemment a fait émerger des tendances sur le réseau de l’oiseau bleu. Si certains ont retenu les prières et surtout la très particulière prière du « père des Sindumuja », la république des abatwip a eu à faire connaissance avec deux autres tendances, nouvelles et inhabituelles. Il y a ceux dont les espoirs se sont sentis nourris par le discours et rêvent désormais un peu plus. Puis, il y a une deuxième catégorie, plus sceptique, qui attend de voir l’acte se greffer aux promesses.

Et comme à l’accoutumée, les tendances permanentes, usuelles, chez les Abatwip, sont restées aux aguets. 

Le gouvernement connaît sa tête 

La nomination du CPG Alain Guillaume Bunyoni comme Premier ministre a plus fait parler que celle du revenant vice-président qui a privé autrefois les Burundais de la bière de midi, Prosper Bazombaza. Bref, nous y reviendrons dans la prochaine livraison de la Twitto. Mais cette surprise ne nous a pas laissés indifférents. Dans un groupe WhatsApp auquel j’appartiens, un ami y est allé de son constat en ces termes : « Ni ya nzoga nyene mw’icupa rishasha ».  

La découverte de la Twitto

Les fauteuils présidentiels, n’avions-nous perçu le nouveau président s’y asseoir bien avant l’investiture ? Vraiment ?

Ils sont vraiment identique hein ou je vois mal vu que je ne me suis pas rapproché de lui. 

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Les commentaires récents (3)

  1. Vous le voyez déjà: certains abatwip gazouillent avec le langage du gouvernement. Ils sont en accord avec le discours inaugural du Président. D’autres par contre gazouillent avec un langage totalement inconnu du gouvernement (pour ne pas dire contraire). De là à se poser des questions si c’était une bonne idée pour le nouveau président de soulever ce débat. Car si, à force de matraques, on peut contrôler le langage sur le sol burundais, il est quasi impossible de le contrôler dans les nuages et hors frontières.

    1. @Gerve
      Tout nouveau president ne devrait pas avoir peur de dire a son peuple ou il compte mener le pays (et chaque individu, citoyen ou pas, au pays ou au dela des frontieres nationales EST TOUT A FAIT LIBRE D’EN EXPRIMER SON OPINION).
      D’apres le sud-africain Patrick Kuwana (founder and CEO of Crossover Transformation Group):
      « The leader must be willing to be held accountable to the process of taking the organisation (or nation) from a current reality to this desired future, and must be prepared to boldly tackle the constraints that stand in the way of this journey. Some of these constraints might even be deep rooted historical legacy ‘demons’ that keep rearing their ugly heads to stop the forward momentum… »
      https://www.biznews.com/africa/2016/10/17/rescue-visionless-nation-heading-chaos

  2. En tant que journaliste de formation je trouve insensé d’utiliser des tweets des personnes et les utiliser dans votre article comme étant une interview. Et pensez a corriger celà SVP