C’est sous forme de lettre ouverte que le blogueur, Rivardo Ntadambanya, veut interroger la conscience de Rwasa. Il ne comprend rien de ce « revirement.» Il espère que ceci ne soit qu’une stratégie politique et non une trahison.
Je me sens nul en politique. J’estime que votre jeu manque de cohérence. Je n’ai peut-être pas raison mais votre ardeur à défendre le Burundi et les Burundais me montrait un seul visage de vous. Vous méritiez le grade de principal opposant politique. Vous avez été capable de digérer les insultes et vous avez toujours gardé le courage de dire la vérité. Tout cela, pour un seul cause : défendre les burundais.
Cher Honorable,
Vous incarniez l’espoir de vos militants et sympathisants. Vous étiez le fer de lance de l’opposition politique Burundaise. Toutes les caméras du monde sont encore braquées sur vous. Votre décision, m’a tout simplement surpris. N’êtes-vous plus l’homme sensible capable d’être touché par les pleurs des anciens rebelles, des anciens manifestants contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza ? Vous rappelez-vous du jour où vous avez rendu publique votre décision de boycotter les élections ? Aujourd’hui, c’est une déception pour toutes ces personnes marginalisées, chassées, emprisonnées, torturées, etc. Certains ont perdu leur vie en vous obéissant.
Vous faisiez mine de ne pas accepter le jeu de la CENI ! Et alors, qu’êtes- parti vous faire à cette assemblée ? N’allez-vous pas cueillir les fruits de ce que vous appeliez mascarade ? Êtes-vous parti pour espionner ? Avez-vous été intimidé ? Avez-vous été tenté par des promesses ? Expliquez-le-moi, cher Honorable. Pour quelle raison n’avez-vous pas laissé les conseillers communaux d’Amizero y’abarundi, siéger dans les communes où ils avaient été élus ? Pourquoi avez-vous appelé au boycott ? N’auriez-vous pas obtenu un grand nombre de sièges ? Ne voyez-vous pas que vous allez vous noyer dans cette large majorité au parlement ?
Cher honorable, des questions ne me manquent pas mais j’espère que vous avez fait tout cela en connaissance de cause. J’espère aussi que vous y êtes allé, non pas pour vous sauver mais pour défendre le Burundi et les Burundais. J’attends pour savoir votre cela est une stratégie politique ou une trahison.