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Guerre Ukraine-Russie : que risque le monde?

L’humanité vit une période difficile avec la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine. Quels sont les enjeux d’un réarmement à tout va ? Comment comprendre les dangers que fait courir cette guerre au monde entier? Ce blogueur tire la sonnette d’alarme.

Plus de trois mois que la guerre fait rage entre l’Ukraine et la Russie. Cette situation n’a pas manqué de raviver les doutes et la peur surtout que le conflit oppose une des puissances nucléaires. Sans revenir sur l’origine du conflit, nous allons parler des solutions proposées pour résoudre cette crise.

Le 24 mars 2022 avait lieu un triple rendez-vous des dirigeants occidentaux de l’Otan, du G7 et de l’Union Européenne. Selon le communiqué de l’Elysée du 25 mars, ce triple sommet a permis de faire le point sur la situation en Ukraine, d’anticiper les potentiels développements du conflit et de prévoir les conséquences sur la résilience et la souveraineté dans les domaines énergétiques et alimentaires.

Jeter l’huile sur le feu ?

Parmi les stratégies adoptées, il y a celle d’équiper les forces occidentales  ainsi que celles de l’Ukraine, contre les menaces chimiques, biologiques et nucléaires (Figaro publié le 24/3/2022 à 17h 19 minutes). Plusieurs pays ont annoncé une aide militaire à l’Ukraine. Pour la première fois, l’Union Européenne a financé l’achat et la livraison d’armement et prévoit de débloquer 450 millions d’euros. Des Etas membres sont disposés à fournir des avions de combats. L’Allemagne a fourni 1000 lance-roquettes antichars, 500 missiles sol-air stinger, 9 obusiers, 14 véhicules blindés et 10 000 tonnes de carburant. La Finlande, la Roumanie enverront des nouveaux moyens militaires défensifs à l’Ukraine (AFP publié le 2 mars à 6h 12 minutes). Signalons aussi que le 11 mars 2022, le Congrès américain a adopté 14 milliards de dollars pour fournir une aide économique, militaire et humanitaire.

Ceci étant dit, il semble que le monde n’a pas tiré les leçons de la tragédie des deux guerres mondiales. Les dirigeants du monde ont oublié le tort que les premières bombes atomiques lancées sur les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki en 1945 ont causé (Publication des Nations Unies, A/8469/Rev.1). Le fait qu’il y ait encore des pays qui engagent des dépenses colossales à produire et à accumuler en nombre croissant les armes de toute sorte place l’humanité devant un grand danger. Dans une de ses interventions par vidéoconférence, le Président Ukrainien Volodymyr Zelensky demande toujours plus de bombes, de missiles, de chars… De toutes les façons, nous ne devons pas nous laisser entraîner dans une logique belliqueuse. Les expériences de la Libye, d’Afghanistan, d’Irak et de la Syrie ne peuvent pas nous laisser indifférents. Probablement que ces armes ne seront pas forcément utilisées contre la Russie.

La guerre, option unique ?

La solution à la crise ukrainienne passera sans doute par le dialogue. Au 21ème  siècle, au vu des dommages que les deux guerres mondiales ont infligés à l’humanité, la tendance devrait être d’éviter le recours à la force armée autant que faire se peut. La charte des Nations Unis, dans son article 2§4 stipule que « Les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies ».

Certes, les attentats du 11 septembre ont dissipé les illusions de ceux qui croyaient vivre éternellement une longue période de paix. Ce qui se passe en Ukraine témoigne d’une crise profonde du Droit international. Est-on en train de passer de l’interdiction du recours à la force à la notion de « guerre préventive » ? Nous ne devons pas nous laisser bercer par l’illusion des pseudos solutions fondées sur un faux sentiment de sécurité.

Le Kremlin a annoncé qu’il ne fera usage de l’arme nucléaire qu’en cas de « menace existentielle ». Le Président américain Joe Biden a quant à lui répliqué en promettant « une réponse » de l’Otan en cas d’utilisation d’armes chimiques  en Ukraine. De ce qui vient d’être dit, on retient qu’une réponse mutuelle et concertée fondée sur une confiance mutuelle est une nécessité urgente. L’humanité n’a pas besoin d’une guerre nucléaire qui l’anéantirait sans doute.

Du beurre  et non des canons

Les ressources employées pourraient être consacrées à des fins autres que militaires, et le monde se porterait mieux. Et si ces ressources étaient dépensées pour accroître la production agricole ? Des millions de personnes souffrent de faim ou de malnutrition. Selon le rapport de la FAO « Hunger hotspots Aout- 2021 », au total, 23 pays sont menacés par la famine avec un niveau élevé d’insécurité alimentaire. La situation s’est aggravée avec la pandémie Covid 19. Et voilà qu’il y a cette guerre ukrainienne qui complique la situation, notamment pour les céréales dont les deux belligérants sont de grands producteurs. Bref, au deux pays qui se battent nous disons : faites l’amour et pas la guerre !

 

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