Entre foi et dignité, le dilemme intime

Dans certaines églises, les fidèles sont confrontés à des obligations qui envahissent leur vie personnelle ou bafouent leur dignité. Bien que les pratiques religieuses soient censées renforcer la foi et nourrir la spiritualité, certaines peuvent être perçues comme intruses, voire oppressives. Cette blogueuse partage une expérience qui lui a laissé un goût amer.

L’histoire que je vais vous raconter se passe pendant mes préparatifs de mariage. Je savais bien qu’un test de grossesse était un passage obligé dans le cadre des procédures pour la bénédiction nuptiale. Dans mes plans, il était prévu de consulter un hôpital de mon choix, le plus proche de chez moi.

En deux courses, j’ai appelé le pasteur de mon église pour lui demander les dates idéales pour effectuer le test de grossesse. Et lui de me répondre que je pouvais le faire n’importe quel jour de mon choix. Mais il y avait une condition. Je devais passer ce test dans un hôpital qui me serait indiqué. Je suis tombée des nues, surprise par cette exigence.

Des questions intrusives

Afin de ne pas compromettre la suite des cérémonies par des tensions inutiles, j’ai finalement accepté, à contrecœur. Une fois arrivée à la clinique désignée, j’ai été accueillie par une infirmière au sourire poli et professionnel. Sans perdre de temps, elle m’a tendu un flacon pour un échantillon d’urine. Tout ce qu’il y a de plus ordinaire.

Cependant, la suite de l’examen m’a profondément choquée et humiliée. Au lieu de se limiter à la procédure médicale, l’infirmière posait plusieurs questions intrusives. Sur un ton autoritaire, elle remettait en cause ma sincérité et enchaînait des propos déplacés sur ma vie privée. Tenez : « Je sais que vous, les filles d’aujourd’hui, n’êtes pas vierges. Alors, dis-moi, combien de fois as-tu couché avec ton fiancé, d’autres garçons, ou même des sugar-daddies ? Aujourd’hui, ces derniers ont le vent en poupe. »

Ce qui aurait dû être une simple formalité s’est rapidement transformé en une épreuve profondément humiliante. Ses paroles, empreintes de jugements et de stéréotypes, m’ont indignée au plus haut point.

Déshabillée de mes vêtements et de ma dignité

Le comble de ma gêne et de mon embarras arriva quand l’infirmière me fit savoir qu’elle devait m’accompagner jusqu’aux toilettes. La collecte des urines devait faire sous son regard. D’un ton autoritaire, elle m’ordonna de me déshabiller. Je n’en croyais pas mes oreilles.

Mon cœur se serra, une colère sourde monta en moi. « Eeh, madame, pensez-vous vraiment que je vais faire ça ? », répliquai-je, la voix tremblante d’indignation.

C’était comme si tout le respect et la dignité que je m’efforçais de préserver étaient brutalement balayés. Ce qui devait être un simple test de routine devenait une scène humiliante, où je me retrouvais réduite à une soumission totale, sans aucune considération pour ma dignité. Ma colère était alors mêlée à une profonde tristesse. Même en cette période si spéciale, je n’avais pas le contrôle sur ce qui m’arrivait. Ce sentiment d’impuissance me laissera une amertume que je n’oublierai jamais.

Je n’étais pas seulement déshabillée de mes vêtements, mais aussi de ma dignité. J’étais trop bouleversée pour protester, submergée par des pensées douloureuses. Pourquoi une telle humiliation simplement pour satisfaire une exigence religieuse ?

Les normes religieuses, d’accord. Mais…

Certains groupes religieux imposent des codes vestimentaires stricts, des restrictions alimentaires, ou des règles de comportement. Ces exigences peuvent aller au-delà de la simple expression de la foi, dictant des aspects intimes de la vie quotidienne des fidèles. Certaines confessions religieuses exercent une telle pression sur les fidèles que ces derniers doivent contribuer aux projets de l’église, parfois au-dessus de leurs propres moyens. Cette pression peut créer un sentiment de culpabilité, surtout si les contributions financières sont présentées comme une preuve de dévotion ou de fidélité.