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Bujumbura : Quand la nostalgie et la frustration se mélangent…

Depuis que les marchands ambulants qui vendaient leurs produits autour de l’ancien marché central de Bujumbura et un peu partout dans le centre-ville ont été chassés et ce, sur injonction de la mairie de Bujumbura le 13 juin 2016, la frustration est à son comble, que ce soit chez les vendeurs ou chez les clients.

vendeurs

Certains endroits du centre-ville, d’ordinaire bondés de monde semblent bien tristes et vides aujourd’hui. C’est le cas de la ruelle qui mène vers le restaurant Plaza, par exemple, à côté de l’ancien marché central de Bujumbura. Qui, habitant de la ville de Bujumbura ne connait pas cette ruelle, où pour pouvoir se frayer un chemin, on était obligé de jouer du coude, où le vacarme, les cris, les sifflets, la musique et les rires t’inondaient dès que tu y mettais les pieds, où les filles se faisaient tirer par le bras par les vendeurs de jeans, robes ou chemisiers: « Ndafise akantu kogukwira sista (Traduction : J’ai un truc qui t’irait bien sister) ». Pas la peine de préciser que l’on aimait l’endroit pour les prix imbattables des produits que l’on trouvait dans cette partie du centre-ville : vêtements, chaussures, sacs, bijoux, produits de beauté, etc. Enfants et adultes y trouvaient leur compte.

Aujourd’hui dans cette ruelle, on pourrait presque y faire son jogging, tellement l’endroit semble désert. Certains vendeurs, les plus hardis trimbalent leur petit commerce dans des sachets ou des sacs à dos afin de les cacher à l’œil des policiers qui traînent ici et là. Inutile de préciser le sort réservé à celui qui se fait attraper. En ce jour, plus de trace de fruits et légumes aux pieds des mamans vendeuses, ni dans cette ruelle, ni aux alentours du parking des bus, ni ailleurs dans le centre-ville. On doit se rendre à la place dite Le Grenier du Burundi pour en acheter. L’on se demande où on pourra désormais faire ses petites emplettes facilement et à bas prix et surtout, comment ces vendeurs ambulants pourront parvenir à gagner leur vie puisque la majorité d’entre eux sont dans l’incapacité totale de trouver des places dans les autres marchés éloignés du centre-ville.  le grenier du burundi

Licenciée en Science Politique et Relations Internationales, Elodie Muco est une mordue de lecture et elle se passionne également pour l’écriture.

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