L’East African Legislative Assembly (EALA) est un organe législatif de l’East African Community dont la fonction englobe le mandat législatif de représentation et de surveillance. De par son rôle et ses fonctions, quelle est la place du Burundi et qu’en tire ce dernier?
Créé officiellement le 30 novembre 2001 en vertu de l’article 9 instituant l’East African Community, l’EALA compte actuellement 62 députés en raison de 9 pour chacun des six pays membres de la communauté est-africaine et les 8 anciens officiels, comme les anciens ministres et le secrétaire général.
Comme le stipule l’article 49 du traité fondateur de l’EAC, l’EALA est l’organe législatif de la Communauté. Il assure la liaison entre les assemblées nationales des États membres sur les questions relatives à la Communauté, analyse et approuve le budget de l’EAC, examine les rapports annuels sur les activités de la Communauté, les rapports d’audit annuels de la Commission d’audit et tous les autres rapports qui lui sont soumis par le Conseil. L’EALA discute également de toutes les questions relatives à la Communauté et fait des recommandations au Conseil selon ce qu’il jugera nécessaire pour la mise en œuvre dudit Traité.
De plus, dans l’exercice de ses fonctions, cette assemblée peut établir un comité ou des comités aux fins qu’elle juge nécessaires.
Enfin l’EALA a pour rôle de recommander au Conseil la nomination du greffier et des autres membres du bureau de l’Assemblée et ses règles de procédure et celles de ses comités.
Et le Burundi ?
Même si le Burundi a rattrapé le train en marche le 1erjuillet 2007, l’EALA compte à son actif de nombreuses réalisations de 2001 à ce jour. En rapport avec ses fonctions, l’EALA compte plusieurs dizaines de lois et résolutions adoptées, des rapports audités et validés ainsi que la supervision des différents groupes de travail. C’est ainsi que le Burundi se retrouve impliqué dans le processus d’intégration régionale en cours et profite de ses dividendes. Ces dernières concernent plusieurs aspects de la vie du pays. C’est par exemple l’élargissement du marché pour les entreprises burundaises, l’introduction du tarif commun qui a supprimé les droits de douane pour les matières premières, les biens d’équipement et les intrants industriels, la libre circulation des travailleurs et des étudiants au sein de l’EAC, l’opportunité d’organisation des conférences régionales, des débouchés pour les Burundais, etc.
Quant à population burundaise, même si elle n’élit pas directement ses représentants à l’EALA, ces derniers ont le devoir de recevabilité dans le but de faire en sorte que le Burundi tire profit au maximum de son intégration à l’EAC. Un engagement réaffirmé lors de la conférence de presse animée par le groupe parlementaire burundais à l’EALA .
Malgré cette ferme volonté d’assurer une meilleure intégration du Burundi, entre le Burundi et l’EALA ça n’a pas toujours été le grand amour à en croire la demande de radiation de quatre députés en 2015 ou plus récemment la demande d’explications concernant l’élection du président de l’EALA « émaillée d’irrégularités ».
A relire : Twittoscopie : « Chantons alléluia, l’EAC a entendu notre prière »