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Disparitions au Burundi: chaque chose a un début et une fin

Pour le blogueur Spageon Ngabo, le cas de Jean Bigirimana est juste la goutte qui fait déborder le vase. Certains rapports notent déjà des centaines de cas de disparitions depuis avril 2015, début de cette crise politico-sécuritaire que traverse le Burundi. Mais, le mal n’aura pas le dernier mot, rassure le blogueur.

Le Burundi assiste impuissant à l’émergence d’un nouveau phénomène : la disparition mystérieuse. Le cas le plus récent est celui du journaliste Jean Bigirimana. Depuis l’alerte lancée par Iwacu, le journal pour lequel travaillait Jean, aucune enquête sérieuse n’a été engagée par les institutions habilitées. Pour elles, « le calme règne ». La disparition de Jean semble être un non événement. Que c’est poignant pour sa famille, ses collègues de travail !

Il y en a d‘autres

Malheureusement Jean Bigirimana n’est pas le seul. Beaucoup d’autres ont subi le même sort. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) parle de 800 cas de disparitions. Ils étaient des frères, des fils, pères de familles, concitoyens, des espoirs pour une multitude de familles. Ils ont disparu, peut-être dans les mêmes conditions que Jean.  Et nous, à part les quelques souvenirs des nôtres qui sont allés au travail, au cabaret, au sport, à la messe,…pour ne plus revenir, il ne nous reste que des interrogations : qui est derrière ces disparitions ? Qui en tire profit ? Qui mettra fin à cette calamité ? Quand ?

Enfin, chaque chose a un début et une fin. Un jour, le Burundi sera délivré de ses démons de meurtre, de la barbarie. Le monde saura qui a fait quoi. Les Burundais ne pleureront pas pour toujours.

Quant aux nôtres disparus dans des conditions mystérieuses, que la paix d’en Haut soit avec eux là où ils sont, morts ou vivants.

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