La RDC vit des moments difficiles. Goma est tombée, Bukavu est menacée. Peut-être qu’Uvira, ville jumelle de Bujumbura n’est plus à l’abri non plus. Cela fait des années que l’est de la RDC est en proie aux troubles qui ont déjà fait d’innombrables victimes. Les pays tiers ne seraient pas étrangers aux malheurs de notre voisin. Face à tout cela, un blogueur choisit de s’adresser directement aux dirigeants des deux organisations régionales qui se sont récemment réunis à Arusha pour œuvrer en faveur de la paix. Un seul message : les mots et les bonnes intentions ne peuvent pas sauver la patrie de Lumumba.
Excellences,
La RDC brûle depuis des décennies sous le regard des puissants. Le sang coule, les larmes se répandent, et vous, les grands décideurs, tenez des sommets, signez des accords, prononcez des discours que le vent emporte aussitôt. Pendant ce temps, les balles crépitent, les villages se vident, et les charniers se remplissent. L’histoire retiendra que vous étiez là, en position de pouvoir, mais la question est : que retiendra-t-elle de vos actions ?
Nous avons trop entendu parler de paix, mais nous ne l’avons jamais vue s’installer durablement. Nous avons trop entendu parler d’engagements, mais ils se sont évanouis avant même d’avoir été tenus. Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de vos promesses. Nous voulons voir des décisions appliquées, des vérités assumées, des responsabilités prises.
Nous savons que certains parmi vous jouent un double jeu. Vous condamnez la violence en public, mais en privé, vous négociez avec ceux qui l’entretiennent. Vous parlez de stabilité, mais vous entretenez le chaos parce qu’il alimente vos intérêts. L’hypocrisie ne durera pas éternellement. Chaque alliance secrète, chaque compromission seront dévoilées, et lorsque ce jour viendra, le peuple congolais se souviendra de ceux qui l’ont trahi.
Excellences,
Le temps des faux-fuyants est révolu. Il y aura des décisions à prendre, et elles ne plairont pas à tout le monde. Les vrais responsables de la tragédie congolaise devront être désignés, sans complaisance. Ceux qui profitent du pillage de ses ressources devront être stoppés, sans négociation. Les forces armées devront agir sans calculs politiques.
Il est encore temps de choisir votre camp : celui de l’histoire, celui des peuples, celui de la vérité. Mais sachez-le, si vous choisissez encore l’inaction, les victimes d’aujourd’hui pourraient vous juger sévèrement demain. Et leur sentence sera implacable.
Nous vous regardons. Le monde vous regarde. Agissez !
Interesting!