Aujourd’hui, le marché financier mondial connait des zones de turbulence difficilement contrôlables. Sur Internet, les faux investisseurs se mêlent aux vrais et les plus naïfs y perdent leurs plumes. Le Burundi ne fait pas l’exception. Les filous du net profitent de l’ignorance des gens pour les dépouiller via des plateformes d’échange de cryptomonnaies. Eclairage.
Au Burundi, certains sont toujours prêts à se lancer dans le business de la monnaie virtuelle. Ils ne tirent pas des leçons de ceux qui se sont faits déjà arnaqués en voulant devenir riches et rapidement. Ils n’ont toujours pas compris que l’Eldorado que les filous du net leur vendent n’est que du vent.
Depuis le 2 mai 2023, la plateforme en ligne d’échange de la monnaie virtuelle Berry, la plus fréquentée par des jeunes burundais ne rassure pas. Les retraits ne sont plus possibles sur ce site où les clients achètent, revendent ou conservent leurs cryptos. Certains des utilisateurs ont cru que leur monnaie électronique stockée sur cette plateforme allait disparaître.
Au moment où plusieurs personnes se lamentaient, d’autres se moquaient d’eux. Les pros de ce genre d’échange en ligne affirment que Berry n’est pas du tout dans l’impasse : « Ce ne sont que des soucis techniques et ce n’est pas la première fois que cela arrive », explique Oscar Nibigira. Ce jeune homme passionné des cryptos qui utilise aussi Berry indique que la plateforme a émis un communiqué expliquant le problème. Pour G. N également présent sur la plateforme en question, il faut être prudent. Il pense qu’il faut comprendre que le risque de tomber sur un scam est grand. « Je m’y suis engagé en prenant en compte le risque de perdre le montant que j’ai placé », reconnait-il. Mais, il croit que le business des cryptomonnaies est viable, même si l’escroquerie n’y manque pas.
Mis à part l’arnaque liée à la promesse du gain facile vendue par certaines plateformes, le « business en ligne » existe et il y a des gens qui gagnent leur vie grâce à ça. Mais le risque inhérent à ce business n’est pas moins réel. D’après le site Bein crypto, pas moins d’un milliard de dollars ont été dérobés auprès de près 46 000 investisseurs aux Etats Unis.
Un business qui se développe malgré son instabilité
La création avec succès des cryptomonnaies et des plateformes d’échange a chamboulé le système bancaire classique. Actuellement, le site coin market cap liste plus de 23 800 cryptomonnaies actives pesant plus de 1,186 trillion USD.
Si les plateformes de cryptos sont considérées comme des sources de richesses potentielles par bon nombre de jeunes burundais, la prudence est conseillée. Même si les cryptomonnaies s’affirment de plus en plus dans le monde des affaires, les arnaqueurs ont toujours existé dans le but de voler ou soutirer de l’argent à des personnes mal informées. Ils sont présents partout. Sur les réseaux sociaux, derrière de faux sites internet et de fausses plateformes. Avec l’accès plus ou moins facile à l’internet, la cryptosphère s’ouvre à celui qui veut. Malheureusement, les arnaqueurs y ont trouvé un nouveau champ d’action.
Réglementer ce business, au lieu de l’interdire ?
A travers son communiqué, la BRB a déjà émis son avis défavorable sur les monnaies virtuelles. Dans ce communiqué, la banque centrale a été claire : « Ces monnaies n’ont pas de cours légal sur le territoire du Burundi », prévient la BRB avant de préciser que « aucune entité ni institution financière n’est actuellement autorisée à offrir des services de remise de fonds ou autres services de paiement en utilisant une monnaie virtuelle ». Ainsi, cette institution rejette les plateformes d’échange des cryptomonnaies, dont Berry.
Cependant, ce type de monnaie continue à s’imposer progressivement. En Afrique Subsaharienne, les transactions en cryptomonnaie ont excédé 100 millions USD entre juillet 2021 et juin 2022 selon Ecofin qui cite le site chainalysis. La Centrafrique a été le premier pays d’Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence en avril 2022. En Zambie, on en est au stade de simulation.
Selon toujours Ecofin, l’autorité de conduite du secteur financier (FSCA) en Afrique du Sud a classé en octobre les crypto-actifs dans la catégorie des produits financiers. Selon les explications de cet organe, cette décision a pour but de faciliter la surveillance de ce marché par les régulateurs et protéger les utilisateurs contre d’éventuelles fraudes.
Et si la BRB décidait de réglementer ce secteur, au lieu d’interdire les monnaies virtuelles ? Mais, cela est un autre débat sur quel nous reviendrons un autre jour.
Ntaco bobona
Uri muntu ki uhimbarwa no kurwa kwa Mugenzawe???
Benedata Bo muri Yaga ndabashimiye kubwano makuru. NANJE ndakora Berry Ariko Kiretse Nivyoo nimba mushaka gufasha Igihugu nabarundi MUTANGE inyigisho nyinshii Kuri CRYPTOMONNAIE (Cryptocurrency and Web 3). This thing IS thé future of Thé World
Que la BRB réglemente au lieu d’interdire
Que la BRB règlemente au lieu d,interdire.Car beaucoup de jeunes sont actuellement très intéressés par le domaine cryptographique.La solution n,est plus d,interdire mais de réglementer car le monde évolue.
il faut évoluer avec le temps, nous devons utiliser les monnaies virtuelles