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Chers footeux, vous êtes une énigme !

Néophyte que je suis dans le football, il m’arrive souvent de me demander d’où les fans, surtout ceux du Barça ou du Real, puisent la force et la passion pour soutenir si ardemment des équipes qui se trouvent à des milliers de km. Mieux, il y en a qui ne jurent que par CR7 ou Messi qu’ils ne rencontreront jamais dans leur vie. Les footeux, d’où vous viennent cette passion débordante ?

Mon expérience de cette semaine me pousse à prendre la plume pour coucher ces mots sur papier. Nous sommes mardi. Étant dans une retraite organisée dans le cadre professionnel, les activités prévues s’achèvent aux alentours de 20h30. En consultant le calendrier de la journée suivante, je décide de me retirer pour me reposer vers 23h. Je pensais pouvoir échapper à l’agitation causée par ce match opposant le Barça à une autre équipe dont même son nom m’échapper. Enfermée dans ma chambre, portes et fenêtres fermées pour éviter le moindre bruit extérieur, je croyais pouvoir profiter d’un moment de tranquillité absolue dans l’intimité de ma chambre, mais non !

Si seulement les murs pouvaient parler… , eux seuls pourraient décrire la cacophonie des cris qui ont envahi mon refuge vers minuit. Des bruits à la Visca Barça, Oyeeee ! ; résonnaient si fort qu’ils semblaient transpercer les murs. Malgré tous mes efforts pour ignorer ce vacarme, je n’avais pas d’autre choix que de subir cette pollution sonore. J’ai regretté que mes oreilles ne disposent pas d’un bouton de volume ou un bouton « mute ».

C’est quoi ces Visca Barça ou Hala Madrid ?

Dans un élan de frustration, j’ai attrapé mon téléphone, espérant échapper au vacarme en me réfugiant dans le monde numérique. Peut-être aurais-je au moins un moment calme ? Mais non… C’était une fausse illusion !

Soudainement, des messages se sont mis à pleuvoir dans mes groupes WhatsApp, comme une forte tempête. Les échanges entre les fans du Barça et du Real fusèrent de toutes parts. Une véritable bataille rangée mêlant comédie et drame oppose les deux camps ennemis. Pas de dragons ni d’épées magiques, mais des arguments passionnés exprimés sous forme de GIFs, emojis, mèmes et déclarations enflammées, etc…

Dans l’un de ces groupes, une phrase résonne encore : « Iyo n’iyo Barça bababwira rero, umugwi w’iserezano » (Voici le vrai Barça qu’on vous dit, la meilleure équipe de tous les temps; Ndlr). Dans un autre groupe lié aux services religieux, quelqu’un ose écrire : « Barça twarayisengeye! » (Nous avons même prié pour le Barça). L’autre tape frénétiquement : “Remontada! Força Barça!”

Une passion qui défie toute logique

Face à ce déferlement de passion, j’ai tiré une leçon importante : il y a des moments où, quoi que je fasse, il est impossible d’échapper à la ferveur des fans de football. Que vous soyez amateur du sport ou non, il semble inévitable de témoigner, au moins une fois dans votre vie, le foot s’impose à vous, vous importune ou vous empêche de dormir.

Face à ces fous du ballon rond, je ne m’empêcher de leurs poser des questions : « D’où tirez-vous cette énergie, cette flamme intérieure qui vous pousse à soutenir une équipe avec tant de ferveur ? Que représentent le Barça ou le Real pour vous ? Ils jouent à des milliers de km du Burundi, mais parfois vous versez une larme pour. S’il s’agissait de Vital’o ou de Bumamuru je comprendrais. Est-ce une échappatoire aux frustrations du quotidien ? Ou peut-être cette excitation contagieuse que vous ressentez dans une foule ? ».

Pour ma part, je reste un observateur extérieur, mi-intrigué, mi-perplexe. Peut-être qu’un jour je tenterai une expérience, une petite immersion parmi vous pour essayer de vous comprendre. Qui sait, peut-être que je pourrais attraper cette passion qui vous prend aux tripes et qui vous transforme en clown.

 

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