D’après Willy Nyamitwe, conseiller en communication du président Pierre Nkurunziza, c’est sûr : « Il n’y aura pas de guerre ni de génocide » au Burundi. Du côté de l’opposition, des médias, de la communauté internationale et autres, la version est toute autre.
« Il y a aujourd’hui une manipulation de la communauté internationale car celle-ci est tombée dans le piège d’une opposition qui a toujours chanté « génocide » », a déclaré Willy Nyamitwe la semaine dernière.
Trop alarmiste, la communauté internationale ? L’opposition burundaise, ainsi que la plupart des organisations de la société civile et des médias ne semblent pas moins inquiets.
Depuis la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Burundi, les préoccupations semblent s’accentuer au niveau des ambassades. Bruno Brommer, l’ambassadeur d’Allemagne, aurait quitté le pays suite à son agression mardi soir.
La Belgique, elle, conseille depuis ce vendredi à plusieurs de ses ressortissants de partir. Quant à l’Union européenne, elle « évacue » temporairement « des familles et des personnels non essentiels de sa délégation ».