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L’après Covid-19 : quelques leviers pour relancer l’hôtellerie stagnante

La Covid-19 secoue le secteur de l’hôtellerie qui était déjà mal en point. Cette crise sanitaire mène la vie dure à des milliers de maisons d’hébergements qui voient leur activité mise à l’arrêt par la fermeture des frontières. Voici quelques voies de sortie…

La pandémie de la Covid-19 est venue assener le coup de grâce au secteur hôtelier, déjà moribond. C’est l’avis de Denis Nshimirimana, secrétaire général de la Chambre de Commerce et d’industrie du Burundi. 

Pour lui, la crise de 2015 avait déjà frappé de plein fouet les hôtels. Et maintenant que ce secteur tentait de se refaire une santé, le coronavirus vient l’achever. « C’est un coup dur pour tous établissements hôteliers du Burundi  et sans exception aucune », confie-t-il. 

Le taux d’occupation est nul

Avec la suspension des vols internationaux, la plupart des chambres d’hôtels VIP sont vides. Ce n’est pas un Burundais lambda de Makamba ou de Kirundo qui passera son séjour au Zion Mountain View ou au Club du Lac Tanganyika. « Comme les étrangers ne viennent plus au Burundi, le personnel de ces hôtels est au chômage technique ou simplement licencié », explique M. Nshimirimana.

De même, les hôtels de classe moyenne ne sot pas épargnés. À Bujumbura, les Congolais constituaient une manne non-négligeable pour ces établissements de seconde classe. Malheureusement, ils ne viennent plus suite à  la fermeture des frontières terrestres. Les propriétaires des hôtels de l’intérieur du pays  sont aussi dans le désarroi. Les séminaires et les ateliers de formation des ONG ou des programmes des Nations Unies ont été suspendus. Or, ce genre d’activité était la source essentielle de leurs revenus. 

La voie de sortie

Nshimirimana alerte que si l’État n’intervient pas, beaucoup de propriétaires ne pourront plus rembourser leur crédit dans les banques. Selon lui, plusieurs solutions sont envisageables. Il propose entre autres aux banques commerciales de ne pas appliquer les intérêts de retard. Il demande, de surcroît à la Banque centrale de plaider en leur faveur pour qu’il y ait une restructuration des crédits. « Pour celui ou celle que la banque avait accordé  un crédit pour  12 ans, qu’elle rallonge le délai de remboursement  et le fixe à 15 ans ou plus. Ou bien encore que la banque centrale demande aux Banques commerciales d’alléger le taux d’intérêt. »

Pour que tous cela soit possible, il propose qu’il y ait un dialogue entre l’État et tous les intervenants du secteur de l’hôtellerie. Et cela dans les plus brefs délais. En attendant que son appel trouve écho, il demande à l’État de réduire de moitié les factures d’eau et d’électricité pour tous les établissements hôteliers.

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