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Pénurie de devises : quid d’un « way out » ?

La situation est bien connue. Même ceux qui ne suivent pas l’actualité s’en rendent compte via la hausse des prix des denrées alimentaires. Le pays est à court de devises, ce qui paralyse l’économie du pays tout entier. Comment remédier à cela? Inspirons-nous des cas du passé.

Aux dernières nouvelles, « le cœur d’Afrique » n’a ni forte monnaie ni inflation maitrisée. Le pays est en train de subir non seulement une crise de change mais également une inflation qui atteint des taux inédits. Un simple clic sur Google  « pénurie de devises », me ramène une page toute entière qui ne parle que de cette rupture de billets verts sur le marché burundais, dans différents articles sur différents sites. Que faire ? Je suis certaine de ne pas être la seule personne que cette situation gène. Certes, celle-ci persiste depuis un bon bout de temps quoique l’Etat ait tenté certaines solutions

Après une heure en train de surfer, certains sites me tiennent au courant que le Burundi fait partie d’un groupe d’autres pays qui traversent une telle crise ces jours-ci; Entre autre le Liban, l’Ethiopie, le Soudan. Cependant, d’autres me présentent des cas du passé, des mesures prises par certains Etats pour sauver leur économie. Je m’inspire de ces cas du passé pour chercher à trouver désespérément un remède, une voie de sortie pour notre pays.  

Ces histoires qui pourraient nous sauver

Prenons par exemple le cas de l’Egypte. En 2015, celui-ci a connu une dépréciation de sa monnaie locale par rapport au dollar. Pour remédier à cette fuite de devises, ils ont limité les importations. Ceci serait-il un calmant pour l’économie burundaise ? Signalons que les importations de 2022 se sont haussées de 30% par rapport à l’année précédente. Celles-ci comprenaient principalement, le carburant, les médicaments et les engrais minéraux. 

Passons à l’île caribéenne de Saint-Kitts-et-Nevis. Autour des années 2000, celle-ci était le troisième pays le plus endetté. Plus tard en 2006, il échangeait des billets verts pour un passeport Saint Kitts ce que l’Egypte a fait dernièrement. En exportant la citoyenneté, l’île caribéenne a amassé une somme importante de devises. Le Burundi serait-il prêt à vendre sa citoyenneté pour soigner son économie ? Serait-il un bon remède pour stopper l’hémorragie ? 

Parlons maintenant de la crise de l’Argentine de l’an dernier. Face à la pénurie des devises, le gouvernement a essayé de minimiser la sortie de ceux-ci et de maximiser leur entrée en adoptant la mise en place du « dollar soja » qui consistait à accélérer la vente du soja et de ses dérivés. Qu’en est-il des exportations au Burundi ? 

Quant à la Corée du nord, cet Etat isolationniste, il a été frappé dans les années 1990 par des crises multiformes (famine, catastrophes naturelles, crise économique) exactement comme le Burundi. Celui-ci s’est financé à partir de l’exportation des mines d’une part et d’autre part, par des pratiques totalement illégales mais parfaitement tolérées comme l’exportation de la main-d’œuvre, la drogue, la contrebande d’arme, etc. Au Burundi, au cours des années 2021/2022, l’exportation du café a chuté de 13,3%  ainsi que celui des mines alors que le pays déborde d’une très grande fortune stockée dans son sous-sol. 

C’est le tour du Sri Lanka, ce pays insulaire situé au sud de l’inde. Pour se financer lors de la crise économique, le Sri Lanka exportait des visas de résidence et de travail contre de la monnaie étrangère. Et si le Burundi faisait pareil, quels seraient les avantages et/ou enjeux ? 

Terminons cette partie d’histoire avec la crise du Venezuela. Les autorités suggèrent de mettre fin au double taux de change. Ce ne sont là que quelques exemples. Peut-être qu’aucune de ces solutions n’est appropriée à la politique burundaise. Mais mine de rien, cela nous empêche de ne voir que le bout de notre nez.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Les importations sont déjà limitées car on sert les devises que pour le carburant’ les engrais et les médicaments. Les importateurs d’autres produits se débrouillent je ne sais pas comment. Il faut chercher à exporter pour avoir des rentrées en devises.