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Circulation routière : la loi du plus fort ?

Qu’il est difficile de circuler dans les rues de Bujumbura ! Tout le monde cherche à passer en premier, au détriment des règles de sécurité. La police en charge de la sécurité routière ne devrait-elle pas essayer d’adapter et mettre de l’ordre dans ce beau capharnaüm qui règne dans les rues de Buja ?

La loi de la jungle règne dans les rues de Bujumbura. C’est le plus fort qui passe le premier, quitte à empiéter sur les droits des autres. Le piéton a peur de tout le monde : de la voiture, qui respecte le camion, qui craint le blindé, celui-ci s’effaçant devant le cortège d’un grand officiel du Gouvernement. Même le corbillard doit s’arrêter pour laisser passer un poids lourd officiel.

Klaxonner ou ralentir ?

Beaucoup de conducteurs ne maîtrisent, ou ne respectent pas le code de la route. Ainsi les conducteurs klaxonnent devant les hôpitaux, même la nuit. On devrait ralentir et non klaxonner devant une personne qui traverse la rue. Et même s’il courait, ce piéton serait-il plus rapide que la voiture ?

Certaines personnes sont inconscientes des dangers qu’elles courent ou font courir aux autres usagers de la route. Elles sont réticentes à attacher leur ceinture de sécurité ; les femmes enceintes seraient en train de traverser la route, les conducteurs ne voient pas de danger car ce n’est pas une auto ! 

Quid des conditions de délivrance des permis de conduire ? 

Les autorités routières renouvellent périodiquement les permis pour en fabriquer d’autres qui seraient inimitables. L’on effectue régulièrement des descentes dans les quartiers soupçonnés de contrefaire les permis. Et des contrefaçons de permis sont saisies. C’est que devant les nombreuses demandes de permis de conduire, on est obligé d’arranger certaines personnes sans qu’elles passent leur permis. Enfin, les magouilles ou obligations sont nombreuses dans l’attribution des permis : vous me rendez ce service et vous resterez longtemps à cette place. Vous aurez compris le marchandage.

Sévir, et encore sévir

Alors quoi ? Les règles élémentaires de conduite sur la route ne sont pas respectées. Des gens se font justice sur la voie publique, la meilleure illustration de la loi du plus fort. D’autres empruntent des voies ou des sens interdits, même ceux qui sont censés faire respecter le code de la route. C’est vraiment la loi de la jungle, le justicier étant le plus fort et non le plus respectueux du code. Il est alors grand temps de sévir pour ramener de l’ordre sur la route. La population entière s’en trouverait moins angoissée en circulant dans les rues de la capitale économique.      

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Je suis tout à fait d’accord sur ce que vous avez écrit concernant la sécurité routière dans Bujumbura.
    Personnellement j’y ai goûté lors de mon récent séjour il y a quelque temps car je vis à l’étranger.
    Ce dont je fûs témoin est lamentable de sorte que je me suis demandé si le pouvoir public n’avait tout simplement pas démissionné vis à vis de ses obligations:
    – rare est la signalisation routière. Même les quelques poteaux qui sont encore debout sont parfois illisibles car la signalisation s’est effacée suite aux intempéries du temps.
    – manque d’éducation des conducteurs. Les poteaux de signalisation existant et les quelques feux rouges de la ville sont peu respectés principalement par les chauffeurs des bus et taxi. Dieu seul sait que c’est parmi ce groupe que l’on denombre beaucoup de permis de conduire fraudé.
    – les agents de l’ordre affectés sur les routes pour régler et surveiller la circulation sont là plutôt comme spectateurs au lieu de faire leur travail.