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Twittoscopie : avez-vous parlé d’un « signe miraculeux » ?

Un soi-disant « miracle » qui se passe dans le Nord du pays, des commerçants d’une certaine province qui veulent acheter un avion et une histoire d’eucalyptus qui voit un représentant d’une organisation internationale se faire interpeller…le mois de mars sur Twitter semble avoir été, pour une énième fois, une interface entre le peuple et les gouvernants. Consultez cette revue pour vous en rendre compte. 

Twitter, c’est le réseau des militants politiques et civils, des activistes et autres amateurs de la politique nationale et internationale. 

Durant ce mois de mars donc, l’un des sujets qui a occupé longuement les tweeps burundais est le tweet d’un compte officiel de la province Kirundo, sur la visite du Très Honorable Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale, un tweet à l’origine de l’ébullition la twittosphère du pays de Mwezi Gisabo.

Le miracle de Kirundo

Le Burundi est un pays  majoritairement chrétien. La parole de Dieu domine. D’où, parfois, voire souvent,  la foi se mêle à la vie politique.

Le Community Manager chargé d’alimenter le compte Twitter de la province de Kirundo cliquait sur  « tweeter », un tweet qui va faire parler la communauté burundaise en ligne. 

« Un signe miraculeux, divin s’est produit, la pluie est tombée alors qu’il y avait aucune goutte depuis plusieurs jour », peut-on lire. 

Le tweet a été partagé plusieurs fois, suscitant l’hilarité des internautes. On eu du mal à choisir ceux qui devaient figurés dans cette revue. On a cherché et on a trouvé quelques pépites, rien que pour vous !

Voilà par exemple cet #Umutwip qui, à partir d’un schéma du cycle de l’eau, démontre que la pluie n’est jamais « un signe miraculeux ».

D’autres ont préféré en rire avec des mèmes.

La majorité des #Abatwip étaient stupéfaits face à ce tweet.

Cet autre #Umutwip a préféré pointer du doigt les responsables de communication de nos institutions.

« Soyez professionnels […]« , conseille-t-il.

Bururi, là où rien ne pousse, sauf …l’eucalyptus 

Après la sortie d’une lettre dans laquelle le gouverneur de la province Bururi demandait à la population de couper les plantations d’eucalyptus près des rivières, la dite lettre a été interprétée autrement, c’est le moins que l’on puisse dire.  Elle a plutôt semé la confusion. Cela a amené ceux qui gèrent le compte twitter officiel de cette province à expliquer le contenu de cette lettre. 

« Il a été demandé non à toute la population de couper les eucalyptus mais à ceux qui avaient demandé des terres au gouvernement afin d’y pratiquer l’agriculture et l’élevage, et au lieu d’y mener ces activités, ils ont planté des eucalyptus », peut-on lire dans une partie du tweet écrit en Kirundi. 

Une lettre mal interprétée ou mal écrite ? Cela n’a pas empêché un #Umutwip d’appeler un représentant d’une organisation internationale dans un débat. Sacré Twitter !

Claude Bochu, le diplomate qui maîtrise Twitter 

C’est le genre de débat qu’on aime sur Twitter. Quand un simple tweep tag/mentionne une personnalité importante et que cette dernière lui répond. On savoure cet échange avec délicatesse. C’est ce qui s’est passé quand un compte appartenant à un journaliste, à mentionner Claude Bochu, le Représentant de l’Union Européenne au Burundi. 

Et à Claude Bochu de lui répondre.

Miam Miam, on a savouré l’échange « twitteresque » avec passion.

Et Kayanza qui veut un avion…

Sur le compte officiel de la province Kayanza (encore un compte d’une province), on apprend que les « commerçants de cette province veulent (ou vont ?) acheter un avion ».

Un tweet qui a amusé les tweeps burundais. 

« Une province va acheter un avion avant  qu’un pays le fasse »,  s’est amusé cet #Umutwip.

Un autre a demandé si cette province va acheter un Antonov vu la photo d’illustration accompagnant le tweet.

Et un autre de lui répondre de manière sarcastique.

« Ils veulent transporter le plus de personnes ».

Twitter ou la proximité entre le peuple et les gouvernants

On l’a vu ci-haut, sur twitter, on peut se targuer d’échanger avec nos gouvernants. Cet #Umutwip a mentionné l’un des cas fréquents de cybercriminalité qui sévit actuellement. Il n’a pas oublié de mentionner l’agence chargée de la régulation et le contrôle des télécommunications au Burundi (ARCT).

Au Directeur général de cette agence de répondre lui-même au tweet.

On vous épargne la traduction de l’échange. Ici, on apprécie le geste.

La représentativité de la femme : encore du chemin

Organiser un panel dans lequel il s’agit de parler de la planification familiale au Burundi et au final, avoir un panel 100% masculin. « En 2022 ? » , cette Umutwip a failli avaler son clavier.

Le tweet du mois 

« Des formations liées à la communication devraient être octroyées à ceux qui gouvernent. Parler, c’est pas amuser la galerie. On ne devrait pas privilégier ses propres opinions […] »

Au final, un clin d’œil à nos gouvernants. Comme dirait l’autre : « Soyez professionnels ! ».

 

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