C’est quoi donc cette tendance à l’excès chez certains jeunes citadins? Alcoolisme, escroqueries, manipulations, dettes colossales, ils n’hésitent pas à flirter avec le vice pour s’offrir un train de vie de rêve. Quitte à sacrifier sa vie de famille ou même sa liberté. L’espace d’un dossier, Yaga braque les projecteurs sur un phénomène où l’alcool est roi et où la démesure est reine.
Si la consommation d’alcool n’est qu’un péché mignon chez certains, elle fait figure de problème de société au regard du train de vie qu’ont choisi de mener certains jeunes de la capitale économique.
Tout d’abord, les boissons alcoolisées ont un coût. Pour les plus désargentés parmi eux, la tentation est grande de chercher, par des moyens peu orthodoxes, l’argent pour picoler. Même chez ceux qui viennent des milieux huppés, la partie n’est pas toujours aisée. Certains n’hésitent donc pas à recourir à la menace et au crédit pour s’offrir des bouteilles à 800 mille Fbu. Parfois, ils sont incapables de payer et ruinent les buvettes par la même occasion. Certains tenanciers des bars n’hésitent pas à saisir leurs téléphones ou leurs voitures pour se faire rembourser.
Escroquer pour s’en jeter une
Comment un jeune de Bujumbura, sans emploi, parvient-il à faire la fête toute la semaine dans les endroits les plus huppés de la ville ? Qui sont les argentiers de cette démesure (coucou les sugar daddy/ sugar mommy) ?
Par quelle mécanique, un jeune encore dans la fleur de l’âge se retrouve derrière les barreaux pour une affaire de dive bouteille qui a mal tourné? Que dire aussi de ces petits malins qui passent leur temps à arnaquer leurs connaissances de la diaspora, juste pour s’offrir quelques cuites.
Ne pas balayer sous le tapis
La consommation irresponsable de l’alcool est un phénomène de société qui nuit, non seulement aux buveurs, mais aussi à leurs familles, leurs proches. Les conséquences qu’elle peut occasionner nous semblent assez graves pour y consacrer ce dossier. Ce n’est pas en balayant sous le tapis qu’on rend la maison propre.