Fin août, le ministère de l’Intérieur a publié le budget de la mairie de Bujumbura. Une grande partie de ce budget provient de l’impôt locatif et foncier mais aussi d’autres impôts sur le commerce et l’industrie. Les salaires accaparent à peu près 30% du budget. Quant aux dépenses d’investissement, elles pèsent 7,7 milliards BIF.
Le budget de la capitale économique du Burundi a été publié récemment. La mairie de Bujumbura prévoit de dépenser 22 837 297 296 BIF jusqu’au 31 juin 2022. C’est une hausse de 32,8% par rapport à l’exercice précédent où les dépenses avaient été évaluées à 15 330 280 000 BIF.
Quelle est la principale ressource ?
D’après l’ordonnance du ministère de l’Intérieur, plus de 20 milliards proviendront des produits d’exploitation, des produits domaniaux et divers (6,3 milliards BIF), des contributions directes mais aussi des produits financiers et de l’excédent du budget précédent reporté ainsi que des produits d’emprunts. Les contributions directes (impôt foncier, impôt locatif, impôt sur le commerce et l’industrie) représentent les principales ressources de la ville de Bujumbura avec plus de 12,6 milliards BIF. Ensuite viennent les produits domaniaux avec plus de 6,3 milliards BIF.
Les frais du personnel en hausse de plus de 81%
Sur le volet des dépenses, la mairie de Bujumbura classe ses dépenses en deux catégories, à savoir : les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement. A noter que sur le tableau détaillé du budget de fonctionnement, sept lignes de crédits affichent des montants importants. Au total, plus de 15 milliards BIF sont prévus pour couvrir ces dépenses.
Selon ce document, à peu près 30% du budget municipal sont consacrés aux rémunérations du personnel. Ce poste à lui seul accapare plus 6,69 milliards BIF. Par rapport à l’exercice précédent, les frais du personnel ont augmenté de 81%. En effet, pour l’année budgétaire précédente, les salaires payés au personnel de la mairie étaient à peu près de 3,7 milliards BIF.
Plus de 7 milliards de BIF d’investissement
La maire de Bujumbura a aussi prévu de l’argent destiné à construire, rénover ou aménager les infrastructures. Cette enveloppe est estimée à 7,7 milliards BIF. Selon cette ordonnance, la mairie financera l’aménagement des terrains à hauteur de 2,5 milliards BIF. En outre, plus de 3,6 milliards de BIF seront alloués à d’autres travaux immobiliers. Etant donné l’état désastreux de la plupart des bureaux des zones de la mairie, on peut dès lors se poser une question : la rénovation des bâtiments abritant les zones a-t-elle été prévue ?