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Burundi et Émirats arabes unis, la lune de miel

Dans le cadre du renforcement des relations entre le Burundi et les Émirats Arabes Unis (EAU), le Chef de l’État burundais a pris part à l’Exposition Universelle 2020 de Dubaï le mois dernier. Au-delà de cette visite, que peut-on espérer des relations entre ces deux pays ? Mais surtout, quelles opportunités ? Eclairage.

Les relations Burundi et Emirats Arabes Unis ne datent pas d’hier. Au cours de la crise politique de 2015, l’EAU a toujours voté en faveur du Burundi, au cours des résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies sur le Burundi. En plus, le Burundi et les EAU ont toujours été de vrais partenaires commerciaux. Au cours du quatrième trimestre 2020, les EAU ont consommé 4,6 % de la valeur de nos exportations, contre 24,75% en 2019. Le hic, ce chiffre est allé decrescendo puisque au premier trimestre 2021, ils n’en ont consommé que 8,0%, faisant d’eux le 5ème des pays qui importent nos produits. Côté importations, au cours du premier trimestre 2021, les EAU ont fourni au Burundi 6,5 % de la valeur des produits importés, ce qui les classe au 5ème rang des pays fournisseurs du Burundi. 

Des opportunités à saisir ?

Eh oui, la coopération avec les EAU est une aubaine. D’un, ils possèdent des réserves de pétrole représentant 5,6 % des réserves mondiales, plaçant le pays au 8ème rang mondial. A ce sujet, au premier trimestre 2021, le Burundi a importé les produits pétroliers d’une valeur de 66 706,9 millions de BIF, faisant du pétrole le premier produit importé au Burundi. Via cette coopération, le Burundi pourrait donc trouver une solution au problème de pénuries récurrentes du carburant.

De deux, les EAU sont la nouvelle destination de nombreux compatriotes expatriés allant chercher du travail. L’accueil que la diaspora burundaise a réservé au chef de l’Etat en témoigne. Avec cette coopération qui se réchauffe de plus en plus, le Burundi devrait chercher à conclure un accord sur la mobilité de la main d’œuvre, comme il vient de le faire avec l’Arabie Saoudite. Cela permettrait aux jeunes burundais en quête d’emplois de se rendre aux EAU avec la protection légale et sociale.

Une solution pour booster les investissements ?

De trois, les EAU manquent de terres arables, en raison des conditions climatiques arides. L’agriculture n’y représente que 0,9 % du PIB. Cela fait que ce pays importe 85 % de leurs besoins alimentaires chaque année. Un marché d’écoulement pour nos produits agricoles, vu que le Burundi est en train de miser sur l’agriculture pour émerger.

The last but not the least, avec le soutien des EAU, le Burundi pourrait avoir un allié auprès de l’Arabe Bank ou auprès de la Banque Islamique de Développement. Une solution pour booster les investissements directs étrangers ? Peut-être. Cela pourrait au moins faciliter l’octroi des crédits sans intérêts, et par ricochet, l’entrée des devises qui manquent tant au pays. 

 

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