Pour atteindre le résultat escompté de la campagne « « Je guéris, ne me contamine pas, ni ne contamine les autres à la Covid-19 », au-delà des mesures déjà prises, deux habitudes doivent être bannies par la population burundaise.
Présentement, ils sont officiellement 191 cas de Covid-19. Parmi eux, plus ou moins 100 cas ont été contracté dans le seul mois de juin. Là, c’est sans compter les cas qui résulteront du dépistage massif en cours. Une allure de propagation inquiétante hein ?
Pour le nouveau président de la République, contrairement à son prédécesseur, la menace a été prise au sérieux. Via la campagne « je guéris, ne me contamine pas, ni ne contamine les autres », le prix du savon est réduit de moitié, de même que celui des services de l’eau, sans oublier le dépistage massif tant clamé bien avant par un blogueur. Et si on l’avait écouté plus tôt ? Qu’à cela ne tienne, vaut tard que jamais. Mais, comme un fil d’Ariane pour que la campagne n’accouche d’une souris, deux habitudes doivent être bannis.
À bas le laxisme
C’est une réalité, un relâchement et un laxisme s’observent dans le respect des mesures barrières de prévention. Les dispositifs de lavages des mains sont là, mais déconsidérés, les embrassades perdurent, les rassemblements persistent comme si de rien n’était, sans parler de l’infaisable distanciation sociale.
Alors, on aura beau diminué le prix du savon, disponibiliser l’eau et les désinfectants pour les voitures de transport, mais s’ils ne sont pas utilisés, ça va servir à quoi ? Si ce laxisme n’est pas banni, le volet « je ne me contamine ni ne contamine les autres » est voué par avance à l’échec. Ne dit-on pas que vaut mieux prévenir que guérir ? Si rien ne change, pour la réussite de la campagne, l’implication des forces de l’ordre pour appliquer la rigueur et un respect strict de ces mesures serait aussi une option qui en vaut la chandelle.
À bas l’automédication erronée
Ces jours-ci, la vente des feuilles d’eucalyptus, les « imiravumba » ou l’aloès comme traitements contre la Covid-19, a le vent en poupe. Cette situation d’automédication, fait que les gens susceptibles d’avoir la maladie, ou les personnes contact, à chercher à se faire soigner traditionnellement, au lieu de se rendre à l’hôpital ou à se faire dépister. Un défi et un risque.
Selon Dr Manirakiza Eric, les feuilles d’eucalyptus n’ont aucune efficacité prouvée contre le nouveau coronavirus, sans parler des risques de surdosage ou de mélanges de différentes substances aux conséquences parfois dramatiques. Selon lui, certains aliments comme l’ail, le gingembre ou l’artémisia peuvent booster le système immunitaire, le rendant ainsi plus résistant face au virus. « Mais, ces aliments ne sont pas des traitements contre le Covid-19 », nuance-t-il, avant de renchérir que pour la réussite du volet « je guéris », il faut aller à l’hôpital, ou se faire dépister dès qu’il y a des signes probables du Covid-19.
Face au Covid-19, nous sommes en guerre et nous devons tous être des soldats. Cela passera par la prise de conscience de la population sur le respect avec rigueur des mesures barrières, sans oublier de se rendre à l’hôpital ou au centre de dépistage une fois présentant des signes suspects de la Covid-19. Quant aux autorités, une loi pour la limitation des personnes dans les rassemblements et une autre instaurant la pénalité de non-observance des mesures barrières, sont plus que nécessaires.
Oka twipimishe mugihe abajwejwe amagara yabanyi batugendeye aho yubaye
Oya kabisa Abarundi tutisubiyeko ngo tube sérieux mu guhindura ingendo, ici kiza naho kitaradusinzikaza gishobora kudukarira.
Erega s’amababi y’imikaratusi gusa, na automédication à l’Azithromycine Ubu irarenze, mu ma pharmacie ntaho wokura azithromycine kuva irya protocole national de prise en charge du Covid-19 yaja sur les réseaux sociaux,n’ukuri naho nyene n’ukuhagabira. Murakoze cane kur’iki gisomwa. Iyaba vyakunda KO candikwa mu Kirundi benshi batahura.