Olivier Niyungeko est sélectionneur des « Intamba mu Rugamba ». Il est aujourd’hui connu de tous. Et certains n’y sont pas allés de main morte pour parler de son « gros ventre » qui aurait englouti ceci ou cela. Quand l’on dit que l’apparence est trompeuse… Car, sachez-le, cet homme n’est pas loin d’un bon samaritain. Il fait du bénévolat, par rapport à ce que gagnent ses pairs africains. Je ne me remets toujours pas des révélations de Jeune Afrique.
Le fameux article de Jeune Afrique date du 2 juillet. Impossible de passer à côté, puisque tous ceux qui m’entourent au Sénégal, et qui connaissent ma nationalité, n’ont pas manqué de me narguer. Olivier Niyungeko, le coach des Hirondelles, notre coach, ce fabuleux coach qui a emmené, pour une toute première fois de l’histoire, notre équipe à la CAN, ne gagnerait en réalité que… 450 (malheureux) euros par mois (sans compter les primes de match).
Attendez ! Avant de vous emballer et de me dire qu’il est roi, à côté de beaucoup de millions de Burundais, je vais tenter de vous ramener à la réalité du foot. Seulement ainsi, vous comprendrez à quel point ce salaire est gravement insignifiant.
Des cacahuètes face aux salaires des autres entraîneurs
Notre entraîneur gagne « 240 fois moins que le Mexicain Aguirre en Égypte », selon Jeune Afrique. Autrement dit, avec ces 450 euros, Aguirre (coach le mieux payé d’Afrique avant son limogeage) paie sûrement les pourboires. Il gagnait 108.000 euros avant l’élimination de l’Égypte.
Vous vous dites que le Burundi et l’Égypte ne sont pas comparables. Ok. Mais voyez avec moi. Deuxième dans le classement, le sélectionneur camerounais gagne 96 000 euros par mois. Celui du Maroc, troisième sur la liste, 80 000 euros. Et ils sont tous rentrés actuellement, comme le Burundi.
Si vous insistez, on peut même revenir beaucoup plus près du Burundi. Chez nos voisins, les Congolais. Leurs deux coachs, celui de la RDC et celui du Congo, gagnent 25 000 euros par mois, soit près de 56 fois le salaire du nôtre. Le coach du Rwanda, qui n’a pas remis un pied à la CAN depuis 2004, gagne 22 fois plus qu’Olivier, avec ses 10 000 euros.
Niyungeko, le coach le moins payé en Afrique…
… et sûrement au monde. Et quand un pays n’est pas prêt à investir dans une chose, comment peut-il espérer un résultat ? Positif de surcroît. Espérer arriver quelque part, en économisant 240 fois plus que l’adversaire ? Comment peut-on penser l’emporter sur celui qui ne lésine pas sur les moyens, pour mettre dans des conditions acceptables son staff ?
Après, on cotisera des milliards pour se préparer aux élections imminentes (ce qui n’est pas mal si on adopte le point de vue des chantres de la « souveraineté nationale) sans oser en faire un quart pour que nos Hirondelles, qui ont pourtant tenus tranquilles les moins footeux comme moi devant un match, puissent briller comme il se doit. Dans un pays où tant de choses divisent le peuple, ils ont réussi à nous rassembler.
Alors, dites-moi ? Qu’aurait bien pu engloutir Olivier pour avoir un aussi imposant tour de taille, si ce n’est une grande Royale et une misérable brochette de chez Marango, dans son Ngagara natal ? À mon avis, sa corpulence reflète sa générosité, comme diraient mes compatriotes.
This lady of ours is not easy hahahahaa…, Soeur #Inakanyambo récemment, je taquinnais avec un ami que Niyungeko est un vrai patriote abandi baribesha…erga akorera make kweri, mais faut que les gens comprennent que #Inka ikamwa ico yariye (pas d’action pas de gain) si j’aie bien traduit, après avoir lu les salaires de ses paires j’ai fallu pleurer. Mais si nous essayons de voir un autre bon côté de notre foot, avec S.E Président du FFB, il y’a k même un progrès, espérons une suite favorable à nos cris d’alarme si non, nos joueurs vont se re-volatiliser dans d’autre club sans espoir de retourné au Bdi…
Ubundi njyewe intamba nzareka kuzifana burikintu cyose ni attitude behind ese iyo Bakohererejye gu coacha national team, with such mere salary, what do they expect..
Nzabagira Inama bayiveho football, if they can’t afford to sustain the team….
Ça ne justifie pas que l’équipe soit sortie au premier tour avec 0 but marqué, 0 point et un goal average de – 4.
Faut pas dire que c’est un héro parce qu’il est le moins payé en Afrique. De toutes les façons, on suppose qu’il y aurait eu à côté de son salaire jugé modique, quelques ajouts dont les primes des matchs. Je n’en sais rien ! Quand les joueurs perçoivent des primes, lui ne reçoit rien ?
Notre pays n’a jamais octroyé des salaires mirobolants aux entraîneurs. Pour diverses raisons. On ne va pas entrer en détails pour ne pas soulever d’autres polémiques.
Quand Vital’O est arrivé en finale de la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe en 1992, Rachid Cherradi touchait combien ?
Quand les Intamba junior ont atteint la finale de la CAN junior au Nigeria en 1995 et le Mondial au Qatar, Ribakare Baudoin alias Ndindi touchait combien ? Certes, la monnaie avait plus de valeur qu’aujourd’hui. Donc, le pouvoir d’achat était nettement mieux qu’aujourd’hui. Là, je suis d’accord. Comparaison n’est pas raison. Mais !
Lorsqu’un entraîneur accepte le salaire convenu entre lui et son employeur, il a forcément obligation de résultat. Surtout que la ffb a facilité la tâche de Mutombola en mettant ses joueurs dans d’excellentes conditions matérielles et psychologiques. C’est ça qui explique, en partie, la qualification du Burundi à la CAN. Le rôle du coach y est aussi pour quelque chose. Je ne le minimise pas. Loin de moi cette idée. Et loin s’en faut !
De là dire qu’il est héro ????? Au vu de sa prestation en Égypte, non quand même !!!! Comment voulez-vous qu’à l’avenir nous puissions rectifier le tir en nous contentant des échecs et contre-performances ? Soyons sérieux Silvouplaît.
Il est bon ce coach « fonctionnaire de l’état ». Déjà qu’il marche bien dans ses bottes avec la « bonne gouvernance » devant… c’est un homme bien à l’aise (dans les stéréotypes -ndundi-) Mais foot et politique, n’entremêlons pas… ce coach est auteur d’un exploit. Admettons le. Prions que les beaux jours arrivent au pays et si Dieu lui prêt vie, il amenera les intamba encore à la CAN …pourquoi pas au Mondial? Le rêve est le début de la réalité. Bravo au coach. (Ni bamugaya imbaga akabagaye intege…ou plutôt bamugaye agashahara akabagaya ibikorwa).
Felicitation Mutombola,normalement il devait être bien renumerer,mais vous oubliez que l’argent du gouvernement finance les milices (imbonera) pour commettre leurs sales besognes
Suivant la réalité burundaise, ce salaire n’est pas aussi minable qu’on le prétend! Combien gagne un enseignant licencié, combien gagne un assistant à l’UB, combien gagne un médecin? Le marché burundais n’est celui de l’Egypte. Un kilo de haricot c’est 1000Fbu, un kilo de farine de manioc 500 (à Gitega). Combien en Euro? Bref, nous n’évaluons pas le coût de la vie sur les mêmes critères!
cela ne suffit pour parler les problèmes du foot au Burundi, il y en a trop