La campagne référendaire bat son plein, sur Twitter plus qu’ailleurs. En parallèle, les médias internationaux n’ont plus bonne presse, deux ont été récemment suspendus, au grand dam des abatwip. Une chronique du blogueur Alain Amrah Horutanga.
La bataille entre ceux qui soutiennent le « Ego », le « Oya » se poursuit sur terrain avec son lot de maux. La twittosphère burundaise n’est pas en reste. Les sympathisants du boycott, les « Intumva », comme les qualifient certaines voix, semblent beaucoup plus « audibles » sur internet.
Désolée: c'est ça le jeu de Pierre Nkurunziza et son CNDD-FDD. Faire semblant que tout va bien, que c'est une vraie compétition. Mais au fait ce machin de référendum ne devrait pas nous faire du temps.
— MissyMunez🇧🇮 (@MissyMuneez) May 6, 2018
Chacun avec sa tête, ses yeux, ses émotions et ses doigts partage ses opinions. Les déçus, il y en a de toutes les sortes. Ce ne sont pas seulement ceux qui attendaient voir quel chemin prendra l’emblématique Uprona mais aussi ceux qui voient en Amizero y’Abarundi des traîtres bien qu’ils battent campagne pour le « Non ».
#BurundiAlerte pour les manifestants assassinés, pour les morts et les disparus,pour les résistants au #3emeMandat de @pnkurunziza
La participation de la coalition #Amizero est une trahison,une insulte et une caution au #GuideSuprêmeEternel #Ukugoka pic.twitter.com/UWtbLdNiEK— TEDDY MAZINA (@TEDDYMAZINA) May 2, 2018
Je parie qu'une bonne partie sont des DD #Imbonerakure qui sont venus remplir les rangs. Histoire de démontrer qu'il y a un semblant de démocratie.
— JP-K (@KibutijpJp) May 2, 2018
Après #Ngagara, #Nyakabiga et #Ruziba aujourd'hui les MP @CnddFddMairie Continuent la caravane #ToraEgo par la mobilisation porte à porte ou sur les places publiques. pas de repos #VoxPopuliVoxDei #Burundi pic.twitter.com/49ZauHaZ35
— TeamEGO (@Tora_EGO) May 8, 2018
Video Rwasa Agathon ati <<Ikintu aricakarusho nturinda guhatira abantu kujayo… #mbonerakure zirakeneye Kubohoka… mwarimu akarara gukizura hageze kwigisha agatangura guhunyiza…dutore oya kugira umuntu wese akore ico ajejwe.. >> @Rugori_S @Baconib @TEDDYMAZINA @ndongoziB pic.twitter.com/RqRHkWURh5
— Tora OYA (@ToraOYA6) May 7, 2018
Des zones d’ombre à la lumière ?
Si le haussement de ton « paternaliste » des Belges, Français et Américains ne peut en aucun cas avoir une résonance chez un peuple qui marche vers « sa liberté et son indépendance totale », le projet de loi constitutionnelle qui fera objet de référendum attisait toutes les passions. Le peuple voulait lire son contenu. Mais le constat était que personne n’avait vu ce projet de Constitution. Personne ne l’avait jamais lu. Personne… jusqu’à ce que la CENI intervienne. Une intervention qui a aussi créé la confusion.
Au Terrain Tempête, Agathon Rwasa: "Partout où je suis passé à travers le #Burundi, quand je demande aux Burundais ce qu'il en est de cette Constitution, tous me disent qu'ils n'en savent rien. Pourtant, on nous jure que les Burundais veulent la modifier" via le #Referendum2018 pic.twitter.com/0exYfffJty
— Ikiriho (@Ikiriho) May 11, 2018
L'approbation par #Referendum2018 de la nouvelle constitution consacrera l'indépendance réélle du pays & l'unité & la dignité du peuple #Burundi-ais ainsi que la trajectoire vers un développement durable inclusif ne laissant personne de côté #VoxPopuliVoxDei pic.twitter.com/QGoFzRoK05
— Amb. Albert SHINGIRO (@AShingiro) May 2, 2018
Le parti RANAC ne participera pas à la campagne du référendum constitutionnel. Quant au projet de nouvelle Constitution du #Burundi, "On ne peut pas nous prononcer sur ce qu'on n'a pas encore vu" https://t.co/FGlsDYDAva pic.twitter.com/BjxSI87Zlh
— Ikiriho (@Ikiriho) May 5, 2018
Et finalement la version électronique qui circulait entre-temps aurait connu des amendements. Ce qui n’a pas laissé les #Abatwip indifférents. Ils ont passé les deux versions au crible.
Référendum constitutionnel #Burundi: Le projet de constitution publié par la CENI diffère à plusieurs égards de la version qui circulait de manière non-officielle depuis décembre 2017! Voici un aperçu des différences (voir images). 1/2 pic.twitter.com/PVcMbHkiUZ
— Exit Arusha? (@ArushaExit) May 8, 2018
Suspension de la VOA et de la BBC : des victimes collatérales ?
Au lendemain de la journée internationale dédiée à la liberté de la presse, le Conseil national de la communication, organe régulateur des médias au Burundi, a surpris le monde. La BBC et la VOA ont été suspendues pour six mois. Plusieurs autres médias indexés. Pour certains abatwip, ces décisions sont directement liées à la campagne référendaire en cours. Malgré les arguments avancés par le CNC, ils persistent.
Burundi has banned BBC and Voice of America for 6months.This is seen as a way to the media during the campaign for a referendum on controversial changes to the constitution. #Asakhe
— Zenzele (@zenzele) May 6, 2018
S ils avaient eu bcp de membres dans leurs meetings peut etre que les cnddfdd allaient le vendre et l admirer trop tard le referendum du sang tel que je l ai dit cette fois ci peut passer mais aussi avec des degats enormes Le NON a deja gagne'partout plus de terreur des mnt FPL
— Ndayegamiye Baltazar (@BaltazarFpl) May 7, 2018
#RSF condamne la suspension de @bbcafrique et @VOAAfrica au #Burundi pendant 6 mois pour "manquement à la déontologie". La mise en garde des radios @RFIAfrique, @RadioIsanganiro et CCIB FM "sonne comme une menace" à l'approche du référendum #EndCensorship https://t.co/YpJ7AV6doU
— RSF Africa (@RSF_Africa) May 4, 2018
Reporters sans frontières a également dénoncé une « volonté de bâillonner la presse » au Burundi à l’approche du référendum. Mais entre-temps, il y en a qui ont salué cette décision.
Tout medias qui fait de la promotion de la haine et dela division pendant out après cette période élecrorale doit être bannis.
— Bitang (@nkuriobat) May 4, 2018
À la semaine prochaine