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Twittoscopie : bye bye tonton Philippe

Cette semaine, une page de l’histoire politique contemporaine a été tournée : celle des communiqués avec l’emblématique porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba. Le papy à la verve aiguisée et tranchante a été casé… à la Ceni. Cette dernière en a aussi profité pour faire peau neuve. Décryptage avec le blogueur Alain Amrah Horutanga. 

L’oncle Philippe, secrétaire du gouvernement, manquera certainement à certains Burundais comme nous manque son compère Gélase. On ne l’entendra plus nous défendre bec et ongles pour la fierté de notre souveraineté. On ne lira plus « ses » communiqués qui nous rendaient si « fiers » de notre nation.  

Les Belges auront-ils désormais un temps de répit ? Ils savent mieux que nous qu’on en trouvera un autre comme Nzobonariba pour défendre notre souveraineté. Dans tous les cas, je souhaite à notre tonton préféré une bonne chance dans ses nouvelles fonctions. 

Une Ceni taillée sur mesure ?  

En parlant de nouveaux membres, la surprise est devenue comme un mode de gestion et de gouvernance au Burundi. On se souviendra de la prestation-surprise de serment du président Nkurunziza en 2015, de sa première visite en terre étrangère depuis mai 2015 et bien d’autres…  

Si pour la Ceni l’élément le plus marquant a été la célérité avec laquelle tout a été mis en place, l’effet surprise a été des plus retentissants. Demandez cela aux journalistes d’Iwacu et à l’opposition.  

Quant à cette nouvelle équipe de la Ceni, elle n’inspirerait pas confiance aux acteurs politiques et moins encore aux abatwip férus de l’actualité et futurs électeurs. Pour certains, la mise en place de la nouvelle équipe souffre de plusieurs maux. Bien qu’équilibrée sur le plan ethnique et genre, elle ne serait pas consensuelle ni légale. À Léonce Ngendakumana de renchérir à son tour en évoquant des questions d’ordre juridiques 

La coalition Amizero qui a un membre dans la nouvelle équipe dit n’avoir pas été consultée. Ce conclave, tenu secret, a donc accouché d’une montagne de polémiques dans la classe politique comme sur le réseau de l’oiseau bleu. 

De Pierre Claver à Pierre Claver, il n’y a qu’un décret 

Si on dit déshabiller Saint Paul pour habiller Saint Pierre, au Burundi, on pourra dire à nos enfants qu’en 2018, une expression nous est née : destituer Pierre Claver pour couronner Pierre Claver. Celle-là, je ne l’avais pas vu venir. Merci ! 

La pépite de la semaine 

Certains Abatwip adorent Willy Nyamitwe, ils le font savoir par l’intermédiaire d’un tweet. En déplorant l’élection de Philippe comme membre de la Ceni, notre cher umutwip a décidé dès aujourd’hui de boycotter les élections de 2020. Il aurait préféré voir le conseiller plénipotentiaire comme membre de la Ceni à la place de Philippe.  

 Ces prières qui n’en finissent pas 

Certains s’étonnent du travail abattu par la commission des prières du CNDD-FDD. Elle est certainement en train de devenir la plus efficace de toutes les commissions. Une récompense lors de la fête des travailleurs le 1er mai pour abondance de journées chômées et payées pour certains cadres ? Je suis tenté de voter « oui ».  

Malheureusement, certains Burundais et l’Olucome ne comprennent toujours pas le bien-fondé de la prière en ces temps durs. Elles nous réconfortent. Pour les dépenses et le temps perdu, c’est vous qui voyez sinon avec Dieu au contrôle, “Songa mbele” ! 

Le bonus 

Qui a quoi ? Heureusement que le prof Capello ne l’a pas vu.  

 L’échange de la semaine 

Je ne pouvais pas passer dessus. Il fallait bien que je vous le partage si vous l’avez raté. Rincez-vous l’œil, faites de la gymnastique à vos gosiers et vos bouches. Quant à moi, j’en ai ri jusqu’à en avoir mal aux côtes. Mais ne riez pas seul, admirez et partagez.  

À la semaine prochaine ! 

 


A relire : Twittoscopie : de Dieu et des hommes

 

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