La notion de viol conjugal est assez étrangère à la société burundaise. Pourtant, des milliers de femmes burundaises vivent quotidiennement ce calvaire. Une victime espère briser l’omerta à travers cette missive. À bon entendeur …
Cher Mari adoré,
Depuis ma tendre enfance, notre société m’a appris que tu es une entité à respecter et à craindre. J’ai toujours entendu dire : «Si tu ne te comportes pas bien, tu n’auras pas de mari». «Si tu parles à haute voix, personne ne t’épousera».
«Tu verras quand tu seras une femme mariée, ta vie sera rayonnante et magnifique. Tu auras des formes et des enfants. Ainsi tu pourras prétendre au bonheur et être une femme comblée», m’a-t-on toujours répété. J’ai écouté tout cela et je l’ai appliqué religieusement. J’ai été une jeune fille modèle. Enfin, tu m’as trouvé et ma vie a changé.
L’Église et l’État m’avaient dit que tu étais le chef et que je devrais te prêter allégeance. Enfin heureuse? Mon œil. Très vite, j’ai découvert que je n’avais aucun pouvoir, surtout sur ce qui se passait dans notre chambre conjugale. Tous les jours, je dois me plier au fameux devoir conjugal. Entre la grossesse, le bébé qui tète, le ménage et les accouchements, il n’y a pas de temps pour le repos. Je n’ai pas le droit de dire «NON». J’en ai parlé à des amies et elles m’ont répondu : «Si tu refuses, il ira voir ailleurs. Si tu ne veux pas le perdre, il faut toujours accepter. Après tout, c’est son dû, sinon il va commencer à te frapper.»
Mal ou pas mal, envie ou pas envie, fatiguée ou pas fatiguée, c’est coup de butoir et coup de prouesse tous les soirs. Parfois, je regarde cette chambre où chaque soir nous nous enfermons et je suis partagée entre plusieurs sentiments : peur, sueurs froides, terreur, nausées. Comment te dire que je ne ressens rien? Comment te dire que tous les soirs, je me sens violée? Comment te dire tout le mal que tu me fais sans désavouer toute mon éducation?
Et je m’interroge : «Est-ce le même chemin de croix pour toutes ces autres femmes qui rigolent et qui parlent de cette chose comme d’un moment de béatitude?»
Si j’ose t’écrire aujourd’hui, c’est pour te rappeler que je ne suis pas qu’un matelas dans lequel tu viens t’étaler. Je suis une femme, une mère et une épouse. J’ai un cœur, un corps et une voix. «NON» est une phrase complète. J’ai le droit d’être ton égal dans ce moment consacré. Souviens-toi, même le jour de notre mariage, l’Église et l’État m’ont demandé mon consentement, mon choix : «Veux-tu épouser… ?» Pourquoi à ton tour tu ne le fais pas? Pourquoi pars-tu toujours du principe que je suis partante pour tout et en tout lieu. Je ne suis pas un MATELAS, je ne suis pas ta CHOSE. Je suis ta femme et JE SUIS UN ETRE HUMAIN. J’AI LE DROIT DE REFUSER.
Ton épouse dévouée, pour le meilleur et pour le pire
Je pense que le dialogue est nécessaire, si la femme se sente violée quant au lit conjugal, je pense que dire la vérité libère le coeur, chère femme n’est pas peur d’exprimer tes sentiments à ton mari car peut être le manque de communication peut être source de fissures dans votre famille, et je pense que ton corps n’est pas un jouet pour ton conjoint, mettez d’accord avant de faire vos choses intimes car sans s’être mis en accord auparavant peut détruire l’harmonie qui doit être le fondement du foyer. Eduquez-vous en augmenta vos dialogues, sinon votre foyer restera sur la pente fatale et tout ça peut causer des dégâts irrémédiables
Pour moi je ne le qualifie pas comme un viol comme c’est écrit. Mais ceci est une leçon surtout aux fiancés qu’ils doivent en parler surtout.savoir le rythme de son ou sa conjoint(e).Nous devons être d’accord sur bcp de points qui regardent notre futur foyer.le garçon et la fille doivent ceder chacun pour rester à Un équilibre oü tout le monde se sent satisfait(e).
Voilà selon moi c’est le manque de discussion qui se remarque aussi dans notre culture burundaise!!
Je sens la souffrance de cette femme. Elle est doit en parler à son mari. Elle est ne doit surtout pas craindre les conséquences. Si son mari l’aime ,lui aussi devrait la comprendre. Cette peur que le mari ira chercher ailleur ou la meprisera est là mais ne devrait pas être une ménace pour elle. Souviens-toi, le marriage peut être briser quand on est pas heureux (se). Il y a une bonne vie en dehors d’un mauvais marriage. Aies cette courage madame. La femme ne vit pas à cause de l’hoe et non plus la femme ne dépend pas de l’hoe. On a dépassé ce siecle. Stay strong
Chère archange toute acte de nature sexuel est un viol dans la mesure où une une des personnes qui sont en train de le faire n’a pas consenti! Je ne sais pas pour notre beau pays comment ça fonctionne mais là où j’habitable c’est trés punissable par la loi. C’est vraiment dommage parce que au Bdi bcp de femme ont le même prblm mais elles n’osent pas en parler puisque dans notre culture c’est en quelque sorte un devoir ce qui est très dommage car bcp de femme souffrent de quelque chose qui etait censé les faire unir avec leurs conjoints! Pis Non c’est Non! nous ne sommes pas des objets sexuels mais des humains.
tout le monde a le droit d’etre heureux. La femme a le droit de dire « NON » lorsqu’elle n’est pas d’accord. Comme l’a dit Jean Michel dans les commentaires ci-dessous, tout cela doit passer par un dialogue ouvert et sincere. Si tu ne dis pas a ton mari ce que tu ressent, il ne le saura jamais. Peut-etre que dans sa tete et consience, il croit que le fait de te faire l’amour chaque jour te fait plaisir ( cela depend aussi de comment il le fait). Le dialogue est le premier pas vers la solution a ton probleme. Eduques-le avec la tendresse d’une bonne femme que tu es. Parles-lui aussi des dangers aux quels tu fais face en accouchant chaque annee par example… Dieu t’a doter des capacites que tu n’imagine meme pas en tant que femme. Cherche au fond de toi et tu va decouvrir la puissance qui est la tienne. Parle a ton mari face a face et tu saura quoi faire pour la suite.
Oh! Peur! Sueur! Terreur! Nausée!
Dans la chambre qui devait être le coeur du bonheur, de « chaleur », de saveur bien adorée, d’un climat chasse-douleur!
Je console toutes les dames qui vivent telles situations au 21ème siècle. C’est dommage de vivre aujourd’hui comme peut-être dans la première moitié du 19ème siècle.
En tout cela, il est temps de tourner la page, oui, cette autre page où homme et femme vivent en symbiose harmonieuse, pour ne pas dire en partenariat honorant et inspirant. Il est temps de dire « Non » à la souffrance silencieuse de la femme qui se résigne en disant « Niko zubakwa! ». Dans le respect de l’homme changeons le cours de mentalités déraisonnées. Together for change.
emmanuelbcp De femme se marker non pas par amour mais plus pour gagner du pin dans ce cas impossible d’etre motive dans Les activities sexuelles .
Ceci est une histoire qui tends vers sa disparition. Pour précipiter sa disparition, il faut une éducation scolaire pour tous
je pense que notre société nous a mal éduqués. L’homme y est vénéré et la femme est comme un objet; elle ne doit rien dire qui puisse dévaloriser « son homme » dire que son mari ne lui fais rien ressentir au lit=kumena ibanga ry »urugo, tu le déshonores. Pire, les premières à te critiquer seront aussi des femmes vivant la même situation. on a longtemps été piégé dans cette société qui nous appelle à accepter n’importe quoi pour ne pas embarrasser l’homme