Fin octobre, de retour de l’une des plages du lac Tanganyika situées à Kajaga, j’ai été témoin d’un cas des VBG dans les véhicules de transport en commun. À nous les hommes de décourager de tels agissements.
La nuit tombe sur la plage. Il y fait froid, très froid. J’ai envie de rentrer vite et deux raisons m’y poussent : non seulement je n’ai pas un pull sur moi mais aussi les bus qui relient Kajaga au centre-ville se raréfient au fur et à mesure que les heures avancent. Plus je tarde à rentrer, plus le retour dans la ville sera difficile. Je n’ai pas d’argent sur moi pour un taxi, non plus ma sœur qui me tient compagnie.
Vers 19h, nous nous dirigeons vers la route. Nous allons y passer malheureusement plus de 30 minutes en attente du bus. Heureusement qu’elle lance des blagues à tout moment. Sinon, nous allions nous ennuyer.
Du coup, un bus vers le centre-ville s’arrête non loin de ‘‘La Caravane’’, d’où nous sortions. Nous courrons pour avoir des places. Nous ne sommes pas les seuls qui veulent rentrer. Les plages attirent beaucoup de monde les week-ends. Nous serons à bord après avoir fait des coudes.
« Saugrenuités »
Nous nous assoyons côté à côte avec ma sœur sur le deuxième siège après celui de devant. C’est moi qui suis à l’extrémité. Ma sœur a un voisin, visiblement un jeune éméché mais calme, très calme.
À peine quelques secondes après le départ, je la vois indisposée. Notre échange, nos blagues continuent tant bien que mal. Au début, elle ne pipe pas mot au sujet de ce qui la dérange. Au fait, le jeune homme la harcèle. Je m’en rendrai compte plus tard.
Au moment où nous arrivons au niveau de la vénérable Brarudi, elle n’en peut plus. Son voisin cherche à toucher sa poitrine – non, plutôt ses seins -, en faisant passer la main autour du cou. Il n’avait pas jusque-là atteint sa peau. Le pantalon jean que porte ma sœur n’arrange pas l’affaire.
Trop c’est trop, elle frappe sur la main dérangeur. Le jeune homme ne s’emporte pas. Il s’excuse plutôt : «Sorry sister ! Je pensais que je suis endormi chez moi». Son aveu m’amène à m’abstenir de toute réaction. Sinon, il aurait eu à faire à nous deux, et à tout le bus peut-être.
Ma sœur a mené un combat contre lui depuis que nous étions entrés dans ce bus. Je lui ai proposé d’échanger nos places afin de la mettre à l’abri des comportements obscènes de ce jeune.
Depuis, je me dis qu’il faudrait que nous les hommes, soyons les premiers à réagir face à ces comportements. Je me demande quelle attitude j’aurais eu si ce n’était pas ma sœur. De l’indifférence? Je ne sais pas. Mais dans tous les cas, aujourd’hui c’était la mienne, demain ce sera celle d’un autre. À nous de décourager ces hommes qui jettent l’opprobre sur tout le genre. Comme on dit chez nous : «Umuryambwa aba umwe agatukisha umuryango».
Bravo pour ce témoignage !!! Et comme tu dis « umuryambwa aba umwe agatukisha umuryango ». Cependant, nous devrions appeler un chat un chat et que chacun soit condamné pour ses fautes et ne pas mettre tout le monde dans le même sac.
Bien dit. « Umunyambwa aba umwe agatukisha umuryango » est un proverbe, quant à moi, qui salit tout le damaine pointé!!! La mondialisation n’est pas bonne. Mais celui qui s’accuse de ces fautes, à lui le temps de se corriger
Commentaire *BIEN SURE QUE OUI.IL FAUT COMBATRE CE GENRE D’HARCELEMENT SEXUEL MEME DANS LES ECOLE OÙ IL YA UN GRAND NOMBRE D’ELEVE.
Vos soeurs s’habillent mal , surtout sur les plages.
bon pour moi je penses que ce serait mieux de commencer par nous éviter toute tentation possible en vous habillant correctement comme des vraies burundaises et là , peut être ce comportement sera décourage à plusieurs d’entre nous …
Aussi jee condamne les gens qui ont de pareils comportement et voilà que Dieu m’a épargne d’être militaire si non ,pour mes soeurs, j’aurais tiré sur beacoup de monde si ça arriver