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Affaire sextape : « Qui jettera la première pierre ? »

Un Burundais vivant en Suède a été écroué à la prison centrale Mpimba ce mercredi 14 mars après la diffusion de plusieurs sextapes le montrant en pleins ébats sexuels avec des jeunes filles. Si le caractère pornographique de ces vidéos est encore à prouver, pour la blogueuse Chloé Kirezi (pseudo), le scandale trouve d’abord son origine dans une société ayant érigé l’hypocrisie en valeur.

Avant tout, mettons-nous d’accord. Ce n’est ni la première ni la dernière sextape d’un Burundais qui fuite. C’est juste qu’avec celle-ci, les concernés sont bien connus et que « l’acteur » principal vient d’être emprisonné pour « production de vidéos pornos et atteinte aux bonnes mœurs ». Moi ce n’est pas les vidéos qui me pose problème mais ceux qui se prétendent choqués par lesdites vidéos.

Les Burundais, nous sommes ce qu’on appelle des « faux pudiques » ! Nous faisons semblant, jouons les décents et honnêtes alors qu’au fond… ! Le comble, on adore se gausser du malheur des autres sous des airs de désolation, alors que dans nos intimités, on fait peut-être pire. En effet, un dicton burundais  le dit avec justesse : « Igisuma nigifashwe » (le voleur est celui qui est attrapé). Pour dire : tant que je n’ai pas encore été attrapé en flagrant délit, je suis un saint et je ne vais pas me gêner pour juger les autres. En ça,  nous sommes des champions ! Toujours enclins à creuser jusqu’au moindre détail de la vie privée d’une personne et ressortir les éléments croustillants quand les circonstances lui sont défavorables.

À chaque fois qu’une vidéo d’ébats sexuels fuite, elle devient virale en un rien de temps. Partagée par des centaines de personnes, nos « défenseurs des bonnes mœurs » y compris! Parmi elles, il y en qui s’en amusent évidemment (qui ont l’habitude de regarder des films érotiques) et ceux qui vont se dire choqués. Mais tous, tous vont partager la vidéo à leurs amis. Mais si c’est vraiment choquant, allant en l’encontre de nos bonnes mœurs burundaises, pourquoi partager ? Je me dis que si ça restait entre les fans du X ça ne ferait pas autant de bruit.

Dans tous les cas, la sexualité -ou « le sexe »  carrément- fait partie de la vie. Et chacun la vit comme il l’entend (du moment que cela ne cause du tort à personne et qu’il n’y a pas de viol). Pourquoi en faire un « big deal » ? De toute façon, nos bonnes mœurs ne seront sauvées ni par les calomnies, ni par les emprisonnements, encore moins par des partage en masse de ces « vidéos».

À nos chers (faux) pudiques, salut !

 


A relire: Mariage: les hommes burundais entre fantasme et raison

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Les commentaires récents (4)

  1. pour toi ça valait pas la paine de l’arrêter?? bien là je comprends que tu vis cette vie. nivyagushikira aho usanga ari umwana wawe niho uzomenya ivyarivyo.

  2. Va a se demander si ces « burundais-pudiq » g sais plus koi,, sont les producteurs realisateurs,, filmeurs de la video en soit,, moi gE pensE k celui ki la partagE en premier voulait k ca soit ainsi

  3. Emprisonner le gars pour atteinte aux bonnes moeurs n a aucun sens. Le sexe fait partie de la vie de tous les jours. Le seul acte condamnable légalement est la prise des images sans le consentement des parties prenantes dans ce cas la ou les demoiselles. Le reste n est qu hypocrisie et n ugukunda agapfa!