Cette semaine, deux deuxièmes vice-présidents de la République, une ancienne et un actuel, ont fait la pluie et le beau temps sur la twittosphère burundaise. Dans notre revue hebdomadaire, on n’irait pas sans parler de ces « bakenyerarugamba » qui ont réussi à embrigader des éléments de la police, et de la sortie polémique de la Regideso.
Ancienne deuxième vice-présidente de la République, le retour d’Alice Nzomukunda a déchainé les passions. Si certains se sont contenté de parler de lune de miel entre elle et Mathias Basabose, d’autres ont retenu qu’Alice était finalement revenue au « pays des merveilles », qu’elle veut aussi sa part du gâteau. Celle qui avait dit non aux « injonctions » de l’ancien patron du Cndd-Fdd, Hussein Radjabu, en 2006, a finalement avoué qu’elle n’avait jamais fui le Burundi. Qu’elle est merveilleuse cette Alice !
#BurundiAlerte le couple #Basabose #Nzomukunda en #LuneDeMiel sous garde très armée ou comment être instrumentalisé par @pnkurunziza pic.twitter.com/GYG0t5geEr
— TEDDY MAZINA (@TEDDYMAZINA) February 24, 2017
#Burundi : a 1000words pic! Mr Basabose 's look to Alice " why did we waste our time n energy in #cnared /Belgium"? pic.twitter.com/e9np7jQjhR
— NT (@AnotherBurundi) February 24, 2017
En plus de ce folklore, le président de CENI leur a promis des voix pdt les élections
— Léonard Mahuragiza (@mahuragiza) February 24, 2017
C'est pas un retour des réfugiés,car Alice Nzomukunda a précisé qu'elle n'avait pas fui.C'est plutôt le repli d vos espions.
— M15-Burundi (@M15Burundi) February 21, 2017
Burundi:Nzomukunda Alice:" it's a great pleasure to return to my country. I hadn't fled as some people think " upon his arrival in bujumbura pic.twitter.com/D3HB4Jx7EC
— Ernesto Mandela (@ErnestoMandela) February 21, 2017
Qu’arrive-t-il au deuxième vice-président de la République ?
Josepeh Butore ne cesse de prendre du « volume » sur le réseau de l’oiseau bleu. Ses tweets font désormais le beau temps des abatwip. La dernière saille en date, à la fois drôle que provocatrice, a été vite retirée de son fil d’actualité. Monsieur Joseph devient en quelque sorte la star de la twittosphère burundaise ces dernières semaines.
Que se passe-t-il avec Joseph #Butore ? Ses derniers tweets le rangent de plus en plus dans le cercle irréfléchi autour de @pnkurunziza https://t.co/IucOLvszAC
— Pacifique NININAHAZWE (@pnininahazwe) February 25, 2017
une personne qui occupe vos fonctions au #Burundi ne peut pas raisonner et rédiger ce tweet. @CnddFdd c'est honteux et ignoble!
— Isuka Rugamba (@IsukaRugamba) February 25, 2017
uwo mwana cimpaye ni ikigaba mukama,atebe arushwe n'abavyeyi biwe ubwenge kandi yarize kubarusha? @cnddfdd
— kurikuravugwa martin (@kurikuravugwam1) February 25, 2017
Après le tweet sur l’accident et « son manque de compassion », cette fois-ci il s’agit de « Papa et maman Pancrace » accueillis au sein du parti au pouvoir. Si les caractères pouvaient aller au-delà de 140, on aurait certainement écrit une lettre ouverte à Pancrace Cimpaye, lui qui refuse de voler sous les ailes de l’aigle. Quelques heures après, le tweet avait tout simplement disparu. Mais grâce aux captures d’écran, on n’a pu garder ses traces.
@ProfNdikumana @CnddFdd mais il est grand ce Cimpaye et libre de n'est pas être dd non
— Felixius (@121174Felixius) February 25, 2017
https://twitter.com/bandepac/status/835465277051633664
Une manifestation, un slogan
Les « amazones » du CNDD-FDD ont démontré leur force de frappe. Samedi 25 février, elles ont réussi à mobiliser certains éléments de la police avec qui elles ont entonné des chansons à la gloire du parti, selon SOS Médias. Suite à l’appel de la vice-présidente du Forum national des femmes du Burundi, Menédore Nibaruta, les « abakenyerarugamba» ont pris d’assauts certaines grandes places du Burundi.
@BujumburaProv, #Rubirizi marche de paix organisée par le Forum National des femmes, @GacutiNadine gvneur de province participe pic.twitter.com/wo2vlGqVY4
— evelyne Butoyi (@ButoyiEvelyne) February 25, 2017
Depuis quand ubudahangarwa = #HUMINITE ? Finalement elles ont manifesté pour ce qu'elles ne comprennent pas @Ikiriho @rutwesdras @ndongoziB pic.twitter.com/SCdAnjKKLs
— RAJEB Burundi (@RajebBurundi) February 25, 2017
#Burundi_Alerte @UN @france24 #Gitega Une Marche Pour La Paix, Des Femmes De La Police Se Transforme En Tribune Pro @cnddfdd
— Ernesto Mandela (@MandelaErnesto) February 25, 2017
Si le Forum est arrivée à laisser son empreinte lors de la manifestation, la grosse banderole a fait très mauvaise impression avec un nouveau mot: « humunité ». À la place de cette « humunité » qu’on ne veut pas à tout prix accorder aux « putschistes », le gouvernement va-t-il se résoudre à leur accorder au moins une immunité ?
Dans la foulée, les anciennes guérilleros de #Nkurunziza nous invente un nouveau "adjectif " Huminite" #Burundi @KibutijpJp pic.twitter.com/8c6WoJLtwY
— Burundi 🇧🇮 (@BurundiTweet) February 25, 2017
"Huminite" cyaba ari ikirundi gishya??😂
— ebahizi (@ebahizi1) February 25, 2017
Qu’a tweeté le « sage » ?
L’homme qui avait pronostiqué contre toute attente la victoire de Trump semble avoir son candidat chouchou pour les présidentielles en France. En tout cas, Macron est bien parti pour devenir son favori. Pour Jean de Dieu, Emmanuel Macron est un honnête homme. Les derniers propos de Macron sur la colonisation ont fait le bonheur du « sage ». Une occasion de s’en prendre à la Belgique, « la source de tous nos maux ».
#Burundi:@EmmanuelMacron est honnête et a raison.Le passé colonial de la #France est 1 crime contre l'humanité.Même pour la #belgique aussi.
— Jean de dieu mutabaz (@JMutabaz) February 20, 2017
Ils le feront quand nous serons unis. En attendant, les autorités burundaises (hutu&tutsi)continuent de commettre les mêmes crimes
— kibuga (@kibuga4) February 20, 2017
Depuis quand la Regideso se charge-t-elle de notre sécurité ?
Le ridicule ne tue pas, dit-on. Au Burundi, tout peut tourner en bourrique. Même la distribution de l’électricité. Si vous demandez à la Regideso l’horaire de la distribution de l’électricité, la réponse est désormais connue : « de peur que les malfaiteurs en profitent pour planifier leurs actes déstabilisateurs, nous ne pourrons pas divulguer cet horaire ».
Suite au questions de sécurité la Regideso #Burundi regrette qu'elle ne peutpas organiser un horaire d distribution du courant eltk
— REGIDESO Burundi (@Regideso_bdi) February 21, 2017
Ibaze vraiment! Nkurikiye yafashe compte lol @Regideso_bdi
— Natunde (@Natunde) February 22, 2017
Enfin une explication pour justifier pourquoi la Regideso ne publie pas un programme de délestage électrique par quartier à Bujumbura https://t.co/UyWL5u6qtw
— esdras ndikumana (@rutwesdras) February 22, 2017
Malgré son omniprésence, la police a désormais un nouveau concurrent: la Regideso, pour qui la sécurité veut dire ni moins ni plus « priver les populations de l’électricité et ne pas prévenir la coupure ». Sacrée Regideso! Espérons que les « malfeteri » seront finalement coincés grâce à elle.
Te voilà salopard! @Regideso_bdi @Ikiriho
— Agent Peña (@WapiSindumuja) February 21, 2017
A la semaine prochaine !