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L’équation indéchiffrable des monuments du Cndd-Fdd

Depuis quelques temps, des petits monuments à la gloire du parti au pouvoir essaiment un peu partout dans le pays. Quelques fois, il y en a une bonne dizaine dans un seul quartier. Le blogueur Tanguy Irangabiye s’interroge sur la philosophie qui se trouve derrière l’érection de ces symboles un tantinet  intrusifs.

Depuis un certain temps, l’érection de monuments semble figurer parmi les activités phares du parti au pouvoir. Nul doute,  l’équipe marketing du parti de l’aigle doit avoir attrapé le virus de la construction, ce qui n’est pas mal en soi. Malheureusement, les inscriptions qui ornent ces monuments en tuent le charme. On l’aura compris, certains termes comme « Caratuvunye, Ntituzokirekura » (on a souffert pour y arriver, nous n’allons jamais lâcher prise, ndlr) sont pensés exprès pour faire bouillir le sang du militant, le conforter dans sa position d’indéboulonnable. Malheureusement, c’est un message qui ne porte pas d’espoir pour l’avenir démocratique du pays.

Cette phrase dépeint l’esprit revanchard d’une partie des militants du parti des Bagumyabanga, qui garde dans leurs chairs les stigmates du combat et considère le pouvoir comme un dû, une récompense éternelle pour des souffrances endurées dans le passé. Pourtant, il était grandement temps que la loi du maquis soit passée à la trappe, d’embrasser pleinement le combat politique, un combat sain pour l’avenir du pays, un combat qui respecte ses adversaires.  Où est le respect pour l’habitant de Cibitoke (en mairie de Bujumbura) qui a vu son parti banni, sa contestation réprimée dans le sang quand on construit sur le pas de sa porte un monument à la gloire d’un parti qui symbolise la source de tous ses maux ?

À quoi servent les monuments ?

Les monuments ont toujours été porteurs d’un message, d’un souvenir. À Bujumbura, il y a des monuments qui nous rappellent  l’époque de la Révolution, la charte de l’Unité Nationale, les soldats  « inconnus », l’Indépendance, etc.

Ces monuments susmentionnés véhiculent l’image d’un Burundi qui a compris les leçons de l’histoire, qui croit en son peuple et qui prend son envol vers un développement durable.

Voici ma grande interrogation : qu’en est-il de ceux qui sont en train d’être nouvellement érigés, au grand dam de tous ceux qui ne partagent pas  la philosophie du Cndd-Fdd ?

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Les commentaires récents (3)

  1. Bon jour cher blogeur Irangabiye.quand j,etais entrain de vous lire des questionnements m,avaient failli porter au dela du pont de mon domicile.votre facon de nous ouvrir sur la probable suite du blog parait moins efficace puis que dans le premier paragraphe de vos commentaires deja vous demontreriez votre position face a ces »Ingoro » qu,on erigent partout en ces termes »malheureusement ce message est un message qui ne porte pas l,avenir democratique du pays »,comme pour vous la victoire edenique du FDD vous ennuie.la je me demande quelle democratie plus exemplaire que celle des USA qui ont les democrates au trone pendant des annees,ou le PCC en chine?le ANC en RSA,le CCM en Tanzanie.pour quoi alors quand la FDD fait ainsi pour vous et les votre l,avenir democratique sera malheureux?qu,est ce que vous avez vraiment voulu exprime si mon analyse echappe votre orientation?ailleur a cibitoke comme porte parole des citoyen vous affirmez que l,erection de ces « Ingoro » est forcee comme vous vs etes entretenu avec tous

    1. none ivyo bubatse rero ni « ngoro » nkazimwe za Uprona? explique nous comment ces « choses » peuvent etre considerees comme des permanences? ariko nawe bugir’ubwenge sha…. la question du bloggueur dans sa chute est extremement importante, elle interpelle nous tous jeunes qui ont enclashe la revolution des le 26/04/2015, a ne pas baisser les bras car la lutte n’est pas encore gagnee…ntitukite ku myaka bizodutwara kuko intsinzi tuyifise mu minwe