Alors que le monde tourne à plein régime, le secteur de la santé ne fait pas exception. Le global health est un de ces domaines où le Burundi manque cruellement de ressources humaines. Maintenant que le Burundi a eu droit à un cours international sur le global health, une émergence d’une nouvelle génération de leaders en santé se profile à l’horizon.
« Le Global health est un domaine d’étude, de recherche et de pratique ayant pour priorité d’améliorer la santé et atteindre l’équité en santé pour tous les peuples du monde entier », définit Dr Jeffrey Koplan dans The Lancet en 2009.
Bien au-delà de la santé publique et de la santé internationale, le global health ne se limite pas à la prévention dans un seul ou deux pays, il appréhende les problèmes, les tendances ainsi que les débats dans le domaine de la santé de façon globale.
C’est ainsi que les problèmes de santé cessent d’être des fardeaux pour un pays ou une région mais des problèmes partagés entre plusieurs pays. Ce qui contribue à trouver des solutions adéquates surtout en apprenant à partir des « success stories » d’ailleurs.
Pour une nouvelle génération de leaders en santé au Burundi
En dates du 19 au 21 Janvier 2017, l’Association Burundaise des Etudiants en Médecine (ABEM en sigle) a organisé des cours de niveau international destinés aux jeunes professionnels de santé, aux étudiants en Médecine, en Santé publique, en psychologie, les sages-femmes,…, dans le but de ramener aux concernés du premier degré le débat sur des problèmes de santé qui hantent les pays à revenu faible dont le Burundi. Lesdits cours étaient dispensés par Dr Don Eliseo Lucero PRISNO III, un expert international et professeur des universités dont la London School of Hygiene and Tropical Medicine.
Dans le deuxième pays le plus pauvre du monde, un pays meurtri par la guerre et des crises politico-économiques répétitives, qui compte moins de 100 médecins spécialistes pour plus de 10 millions d’habitants, où l’assurance-maladie ne couvre qu’une infime partie de la population et le budget consacré à la santé représente moins de 15 % du budget national, le global health course est venu à point nommé. Le secteur de la santé au Burundi a maintenant plus que jamais besoin d’une nouvelle génération de leaders en santé animé d’un esprit de penseurs critiques et soucieux de créer un environnement équitable permettant à toute la population d’avoir accès aux soins de santé sans distinction aucune.
Chaque voyage commence par un pas
Bien que seule une quarantaine de participants ont pu suivre le cours à cause des limites financières, les retombées pour le Burundi devraient se manifester d’ici peu car des jeunes leaders ont été préparés à être l’épicentre d’un changement sans précèdent. Ce virage annoncé permettra aux jeunes étudiants et professionnels de santé de faire avancer la recherche biomédicale pour produire des évidences, de participer au débat mondial via les conférences internationales, de contribuer au contrôle de la démographie galopante, de lutter efficacement contre les maladies infectieuses, les maladies chroniques non transmissibles, les maladies tropicales négligées, etc.
Enfin, en ce sens que le Global Health a le « pouvoir » de façonner des penseurs critiques, j’en en appelle à tous les acteurs de développement jusqu’au plus haut sommet de soutenir ce genre d’initiatives surtout des jeunes qui « rament à contre-courant » pour contribuer à atteindre les objectifs du développement durable.
https://www.youtube.com/watch?v=jFnKeeQn1ZA&feature=youtu.be
Notre pays a vivement besoin de penseurs critiques pour aider la population burundaise a se rendre compte de la situation et prendre des mesures leurs permettant a se prevenir contre certaines.