Il est rare qu’au Burundi la fin d’un concert ne soit pas suivie de plaintes de la part des spectateurs. Cela est dû à plusieurs facteurs que la blogueuse Naomi Irakoze expose.
La période estivale au Burundi est l’une des périodes réunissant plusieurs personnes de différents coins et recoins de la capitale. Les comes from sont reconnaissables au premier regard, remplissant les bars, restos et plages de la capitale.
Pour bien agrémenter la saison, divers événements sont organisés de façon à rassembler toute cette population citadine autour d’une bonne musique. Les artistes que l’on voit sur nos écrans télé ou portable, on a la chance de les avoir en face.
Bien que la plupart de ces événements soient organisés avec beaucoup de tapage médiatique, les lacunes ne manquent pas. Pour le spectateur, au revoir la joie étincelante et bonjour la frustration.
Le « time keeping »
Une chose malvenue s’est répétée au cours des différents événements qui ont eu lieu (Fragrance of worship, Pamoja Festival ou Dunda na Buja FM), à savoir le time keeping. Nous Burundais sommes reconnus comme un peuple qui est toujours en retard. 30 minutes, une heure de retard, voire plus. Un retard qui engendre une frustration chez le spectateur et souvent éclipse la joie avec laquelle il était venu.
Ceux qui n’avaient pas leurs véhicules n’ont pas pu jouir des belles chansons du groupe Exo dans Fragrance of Worship, Prince Tuombe n’as pas eu l’occasion de nous faire danser au rythme de la rumba lors du Pamoja.
Et que dire quand on rentre sans voir monter sur scène le chanteur que l’on aime, juste parce qu’un autre a pris plus de temps que prévu comme ça été le cas dans Dunda na Buja FM? Sans parler du fait qu’il a fallu être très vigilant pour se frayer un chemin dans la foule en ébullition parce que le show s’est soldé en queue de poisson suite à la colère de certains artistes.
Promesses non tenues
Parfois, on annonce des artistes qui ne viendront jamais. Au cours du show, on nous assure qu’il y’aura des bus qui vont assurer le déplacement de tout le monde. Combien est grande la surprise quand à la sortie on y trouve aucun bus. Et une marche nocturne s’invite au programme. Là, on n’a plus que les mélodies des chansons qu’on a entendues pour nous donner le moral et nous tenir compagnie dans ce pèlerinage nous menant chez nous !
Quid de la qualité ?
S’il faut parler d’imperfections, on pourrait aussi s’attarder sur la qualité du son qui, parfois, est catastrophique ! Comment oublier la peine du groupe Exo qui a dû à maintes reprises interrompre leur prestation pour demander un ajustement du micro, guitare,…
En disant tout ceci, ce n’est pas que l’on minimise le courage de ceux qui se sont lancés là où plusieurs, avant eux, se sont cassé les dents. Comme on dit chez nous, « Ntawuvuka rimwe ngo yuzure ingovyi » (la qualité s’acquiert petit à petit, ndlr).
La prochaine fois, tenez en considération ce feedback, et tous les autres de ceux qui vous suivent, aiment ce que vous faites. Et tout ira pour le mieux.
Cordialement…
Ugize neeza kuri uyu mwiihweezo wubaka. Umugani waawe ntawuvuka rimwe ngo yuuzure ingovyi, bizooza. Niibaza ko uwiikookooye agateguura igiteramo aba akuze mumutwe yuumva kandi akuumvira impanuuro