La reprise du dialogue est prévue du 16 au 18 février à Arusha. Cette fois-ci, le facilitateur Benjamin Mkapa compte inviter les membres influents du Cnared-Giriteka , la principale plateforme de l’opposition en exil, qu’il avait pourtant qualifiés de ‘‘fous’’.
Certains membres des partis politiques proches du pouvoir de Bujumbura qui avaient pris part au dernier rendez-vous ne sont pas paradoxalement sur la liste des invités. Jean de Dieu Mutabazi, un de ces politiques ‘‘oubliés’’, n’a pas manqué de faire part de son indignation sur son compte twitter: «la liste des invités fruste ceux qui ont participé aux élections de 2015 », a-t-il furieusement tweeté le 12 février. Et d’ajouter que « cette liste est un grand pas en arrière ».
Mkapa, maître jongleur?
Cette fois, huit points seront à l’ordre du jour, y compris la question du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Pourtant, lors de sa visite à Bujumbura en décembre 2016, le facilitateur dans la crise burundaise avait encensé le pouvoir en place, avant de déclarer qu’il fallait plutôt focaliser les discussions sur les prochaines élections de 2020. Des propos qui avaient irrité le Cnared, au point de récuser le facilitateur.
Que ce soit le pion, le fou, le chevalier, la tour, la reine et le roi, sur l’échiquier du dialogue, une chose est sûre : plus ça traîne, plus le Burundais lambda sombre dans une misère sans nom, quand les participant « au dialogue » empochent leurs dollars. Bujumbura n’avait-il pas déjà eu droit à son quartier Arusha, issu des dividendes des premières négociations en 2000 ?
Voilà le jeu des chèques de Maître Mkapa, le facilitateur, et ses élèves, « nos » politiques.
Bravo M. Nisabwe de soulever cette question. Personnellement, je me demande si nos politiciens ne vont pas plus à Arusha pour leur perdiem que pour la paix des Barundi. Ces politiciens savent ce qu’il faut :
– pour actualiser notre constitution,
– pour améliorer le pluralisme politique
– pour favoriser la liberté d’expression
– et surtout pour améliorer le niveau de vie du plus grand nombre
– …..
Nous, instruits, qui pouvons échanger à travers ces médias modernes, je crois que nous pouvons, chaque fois que nous nous rendons dans nos collines, expliquer à nos parents, sœurs et frères qu’il y a une autre manière de gouverner. Gouverner en faisant tout ce qui est possible pour améliorer les soins de santé, pour accéder à l’électricité, à l’eau potable,…Puis lorsque les personnes qu’ils ont élus n’ont rien fait pour eux, ne pas leur renouveler la confiance après leur mandat. Lorsqu’ils comprendront que leur vote peut sanctionner nous aurons franchi un grand pas vers un avenir meilleur. Les candidats comprendront qu’ils devront travailler pour le peuple s’ils espèrent être élus ou réélus. Ces politiciens ne vont pas nous vendre indéfiniment leurs divisions. Ce fond de commerce divisionniste ne nous conduit nulle part sauf dans le perpétuel sous-développement.