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Ces Burundaises qui devraient nous inspirer

La blogueuse Naomi Irakoze a quelques conseils à donner aux jeunes Burundaises : oser, être déterminée, avoir un grand cœur, ne jamais  s’avouer vaincue. Qui de mieux pour illustrer ces qualités que Lydia Nsekera, Marguerite Barankitse, Francine Niyonsaba et Esther Kamatari,  quatre Burundaises qui forcent admiration.

Dans la culture burundaise, la femme était toujours celle qui devait rester à la maison et se préoccuper seulement de ce qui avait trait au bien-être familial. Elle était toujours dans l’ombre de son mari. Aucune femme n’avait le droit de rêver au-delà de ce qui se passait dans son rugo (enclos familial). Trop de connaissances lui étaient nocives, il lui était par ailleurs interdit de s’asseoir au milieu des hommes sinon son mari était qualifié de femmelette par la société. Ainsi nos mères ont été éduquées.

Mais avec le temps, il y a eu évolution de mentalité et les femmes ont commencé à aller au-delà des limites qui leur étaient imposées. La fille peut aujourd’hui aller à l’école, rêver grand, se permettre l’interdit d’auparavant. Malheureusement,  pour beaucoup  de filles burundaises, la mentalité reste toujours bridée, leurs passions ne sont que des passe-temps et leurs rêves juste des rêves.

Oser

« Oser », un mot que l’on entend souvent mais difficile à mettre en pratique. Nos rêves ne doivent certainement pas être compris par tout le monde. Lydia Nsekera l’illustre très bien. Elle fût la première femme à présider un club de foot burundais, la première femme à présider la fédération de football du Burundi (2004-2014).

Plus fort encore, elle est maintenant la première femme membre du comité exécutif de la FIFA. Une Burundaise comme tant d’autres, ayant vécue dans ce petit pays au cœur de l’Afrique. Elle ne s’est jamais permis de rompre avec ses rêves, qu’importent les sacrifices. Dans un monde comme le foot, majoritairement accaparé par les hommes, elle a osé briser cette mentalité qui faisait de la femme une malvenue et une incompétente.  

L’Ubuntu

Dans les temps anciens, la Burundaise était éduquée d’une manière où la qualité d’Ubuntu était fondamentale : l’hospitalité, le respect de soi et des autres, l’amour, sans considération de l’ethnie ou de la classe sociale.

Marguerite Barankitse (Maggy-Shalom) l’a démontré au milieu d’une crise ethnique qui ravageait le pays. Au moment où la folie humaine emportait tout sur son passage, elle a pris le risque de faire une chose insensée: accueillir des enfants, dont plusieurs d’une ethnie différente de la sienne. À ses yeux, ces enfants avaient besoin d’être aimés, d’une place où dormir, de la nourriture. Bref, un havre de paix. Cela n’a pas été facile mais maintenant le nom de Maggy Barankitse est reconnu pour cela.

Les excuses, c’est pour les faibles

On n’est jamais à court de ressources pour atteindre ou vivre nos rêves, même si l’entourage veut nous prouver  le contraire. Francine Niyonsaba a passé des années à courir sans être connue, escaladant montagne après montagne, sans équipement et personne pour l’acclamer.  Pourtant, le 20 mars 2016, elle a été sacrée championne du monde en salle lors des championnats du monde de Portland, avec 2 min 00 s 01, meilleure performance mondiale de l’année. Mais il a fallu qu’elle s’accroche, qu’elle ne cherche pas d’excuses, même si elle en avait, afin d’abandonner.

La détermination

Parfois, il faut savoir que même si notre pays est juste connu pour des crises répétitives et guerres civiles, où que nous soyons,  nous pouvons montrer son meilleur visage. Il faut garder à l’esprit que bien qu’étant ressortissant du premier pays pauvre sur la planète, cela ne veut pas dire que personnellement  nous sommes condamnés à l’être! Le fait de percer et être pionnière en dehors de notre pays, dans un domaine quelconque, ne devrait pas nous effrayer.

Esther Kamatari est devenue le premier mannequin noir de l’histoire chez Lanvin, et cela a permis au monde entier d’avoir une autre image du peuple africain et découvrir sa beauté.

Chères Burundaises, ne nous contentons pas juste du petit, de l’ordinaire mais rêvons et faisons tout pour atteindre nos rêves. Bousculons les limites !

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Les commentaires récents (1)

  1. Tout est possible,seulement il suffit de garder la personnalité et de maintenir notre culture Burundaise qui,aujourd’hui reste la plus distinguée du monde entier.Beaucoup de gens veulent changer de mode de vie,mais ceux qui ont garder la personnalité ont réussi.Umuntu ni ubuntu.