Une enveloppe de 6 milliards de Fbu chaque mois à Interpetrol et ce, pendant 10 ans. C’est avec une bagatelle de 720 milliards de Fbu que la Regideso espère contenir les délestages ces dix prochaines années. « Pourtant, construire un barrage hydroélectrique aurait coûté moins cher, pour une puissance énergétique supérieure à celle fournie par Interpetrol», s’étonne le journaliste-blogueur Egide Nikiza.
Le contrat est en vigueur depuis septembre dernier. Il est intervenu au plus fort moment des délestages. Les citadins en avaient ras-le-bol.
La société bénéficiaire du marché produit 30MW à partir d’une centrale thermique. Sauf pour les couche-tard, cette planification a vite fait ses preuves. Les délestages sont aujourd’hui, me semble-t-il, relégués au passé. Mais à quel prix ?
La comparaison me paraît le meilleur procédé pour cerner cette interrogation. Sur les rivières Jiji et Murembwe, avec 270,40 millions$, c’est-à-dire autour de 480 milliards de Fbu, un projet d’aménagement hydroélectrique est en cours. La fin est d’ailleurs annoncée pour l’année prochaine.
Les centrales sur ces deux rivières fourniront des puissances respectives de 32,5 MW et 17 MW, presque 50 MW, contre 30 MW pour la centrale thermique qui coûte presque le double.
Quelle leçon ?
L’énergie thermique est trop chère, il n’y a pas à tergiverser. Les autorités doivent anticiper pour l’avenir des projets pour faire face aux besoins grandissants en énergie. À mon avis, l’accent doit être mis sur l’énergie hydroélectrique de par de nombreux avantages qu’elle présente.
Le cas de figure (centrale thermique) s’avère certes une alternative en ce moment de manque criant de l’énergie. La cherté est préférable à l’obscurité. Cependant, il faut des solutions durables et moins chères aussi. La croissance économique de notre pays dépendra de sa capacité de production de l’électricité.
Et une question reste en suspens : qu’est-ce que le gouvernement propose au terme du contrat qui lie la Regideso avec l’Interpetrol ?