La jeunesse burundaise se plaindrait du manque d’opportunités dans leur pays. Ce qui n’est pas faux par ailleurs. Pourtant, pour le blogueur Yves Irakoze, les occasions pour poursuivre ses rêves ne manquent pas, il suffit de savoir où les chercher.
Le Burundi est un pays qui n’offre pas assez de perspectives d’avenir pour sa jeunesse. La chanson ne nous est que trop familière. Du coup, pendant les années de scolarité, la plupart des jeunes triment en sachant pertinemment que leurs efforts vont échouer sur les rives d’un monde sans opportunités d’éducation supérieure et d’emploi. Désespérés, ils se surprennent donc à mettre la croix sur les vocations académiques et professionnelles de toute une vie. Alors qu’ils étaient peut-être à deux clics de tomber sur l’opportunité qui changerait leur vie de bout en bout.
Une bourse d’excellence de l’Etat, un parent qui se propose de prendre en charge ses études à l’étranger, habituellement les jeunes burundais n’ont pas l’embarras de choix quand il faut se chercher des opportunités de formation à l’étranger. Et c’est là le souci. Quand le gouvernement a annoncé, il y a de cela quelques années, qu’il ne pouvait plus supporter seul la formation à l’étranger des lauréats des écoles secondaires ou des jeunes médecins spécialistes, il semblait que les nuages s’assombrissaient au-dessus de l’avenir de pas mal de jeunes dynamiques et intelligents. Et ce n’était pas totalement faux. Sauf que dans ce monde qui se globalise, il n’y a plus que les Etats pour offrir le précieux sésame.
Le monde est grand, voyons grand
En effet, les réseaux sociaux grouillent d’appels à candidature pour des bourses d’études, des formations diverses et variées, des conférences pour lesquelles des jeunes burundais peuvent postuler. Et pourtant le nombre de Burundais qui se portent candidats à ce genre de programmes reste tristement bas. La faute au manque d’informations ou une absence de gout du risque? Je dirais les deux en même temps. Parce qu’autant bon nombre de jeunes n’ont retenu que le mot « sociaux » dans « réseaux sociaux » (pour ce qui est de « réseaux » il faudra repasser une autre fois), autant même ceux à qui l’on propose de tenter leurs chances pour une opportunité ou deux ne daignent rédiger les quelques 250 mots requis.
Celui qui a dit que le Burundais est un être sociable et altruiste, araryumako! Car pour ce qui est du partage des opportunités, je ne nous félicite pas, du tout. Je suis plutôt admiratif des jeunes de certains pays limitrophes. Ils créent des réseaux dans lesquels ils partagent des opportunités en tout genre, ceux qui ont eu à bénéficier de ces opportunités, une fois rentrés au pays, organisent des ateliers d’information à l’intention de leurs compatriotes. En fait ils te donnent l’impression que celui qui se voit ouvrir une porte, la garde ouverte pour les suivants.
Maintenant donc, éteignez-moi cette page Facebook et courez me remplir cette « application form ». Et plus vite que ça.