Willy Nyamitwe l’a échappé belle, titrait Iwacu. Et sur Twitter, la nouvelle a fait des remous et a suscité diverses réactions. Si tout le monde était d’accord sur le fait que le conseiller du président était vivant, ce n’est pas le cas du tambourinaire le plus célèbre du Burundi, annoncé mort à plusieurs reprises. Quant à notre « sage », il est toujours là pour nous rappeler nos priorités.
Le semblant de calme qui règne un peu partout dans le pays nous a hypnotisés. On pensait sûrement à autre chose, en cette fin d’année ! Comment se payer sa bière, par exemple. Mais la tentative d’assassinat de Willy Nyamitwe est venue rappeler dans quel état se trouve le pays. Après plusieurs assassinats ciblés et la mort des milliers d’autres Burundais, la réalité nous a rattrapés. L’assassinat d’une personne d’une telle envergure aurait certainement suscité beaucoup de questions. Et même toujours vivant, c’est le cas. S’il s’en est sorti, un de ses gardes lui y a laissé sa vie.
I praise the Living God for keeping my brother @willynyamitwe tonight as he survived another assassination attempt. To Him, all the glory!🙏
— alain aimé (@nyamitwe) November 28, 2016
Prions pour lui et pour tous ceux qui sont morts avant lui à cause d'un homme assoiffé de pouvoir!
— Mpore Burundi (@nijuliette) November 28, 2016
https://twitter.com/BizumukamaD/status/803341628886880260
Mauvaise et bonne nouvelle. Kagame et Cie ont attaqué la maison de M Willy Nyamitwe avec la mort d'un gardien. Maia la famille à survécu
— john philpot (@philpot_john) November 29, 2016
https://twitter.com/jabaga70/status/803596311496949760
Comment les abatwip ont-ils réagi à cet attentat ?
Comme on le sait déjà, au Burundi, à chaque fois qu’un événement pareil se produit, deux camps se démarquent. Et à chacun de faire son interprétation. Si certains ont compati, d’autres ont émis des regrets d’apprendre que Willy était toujours vivant. Certains abatwip connaissaient déjà les noms des instigateurs, juste après l’attentat. La police burundaise a aussi brillé par son enquête éclair.
Il a organisé une simulacre d'attaque. Les #Burundi-ais en sont très habitués. Sinon, il serait mort. Pas magicien!
— Clarentha (@K03643613) November 30, 2016
#Burundi Terrorisme: Attentat contre Willy Nyamitwe: 2 colonels+1 capitaine arrêtés hier, en plus du caporal et du Lt-Colonel (Gangi)
— NKURIKIYE Pierre🇧🇮 (@PierreNkurikiye) December 2, 2016
#Burundi Le stricte minimum à faire, il faut fermer les frontières avec le #Rwanda & renforcer les fouilles des voitures des ONGs.
— Umuvuga Kuri 🇧🇮 (@Umuvugakuri) November 28, 2016
"En âme et conscience, comment peux-je condamner une attaque armée contre ce monstre?
Il mérite ce qu'il a eu et… https://t.co/L4P4ekA85S
— MINANI Jérémie (@minanijeremie) November 29, 2016
Au Bdi on conclut une enquête en – de 24hrs mais on trouve tjrs pas ki a tué Jean B, Jimmy N, Remmy M…
— Niteka (@Niteka7) November 29, 2016
#Burundi:Tuer @willynyamitwe n'est pas synonyme de #prendreLePouvoir par force,les @willynyamitwe sont plus de 10 millions! @RenegadeGiana
— BurundiReality🇧🇮 (@BurundiReality) November 29, 2016
Quant à nous, chez Yaga, nous aurions regretté de perdre l’un des grands abatwip.
@TV5MONDE la stabilité du #Burundi est un défis parmi tant d'autres.l'attaque sur @willynyamitwe est une preuve de l'immaturité de certains
— Anodin TURUMWE (@Turanodin) November 29, 2016
Fausse alerte sur Antime Baranshakaje
Depuis vendredi soir, des informations faisant état de la mort du gardien du sanctuaire de Gishora ont fusé de partout. Erreur monumentale, même Yaga l’avait retwetté. Nous nous en excusons. Bien que gravement alité, Antime Baranshakaje, la légende vivante du tambour burundais, est toujours en vie.
RIP my Burundi drum star Baranshakaje Antime. pic.twitter.com/Cy0dnGMo21
— Hon.NKESHIMANA Patriote (@panken) December 3, 2016
#Burundi 🔴 Quoique gravement malade, le célèbre gardien des Ingoma à Gishora (@Gitega) est encore en vie. Nos excuses pour le post précédent pic.twitter.com/WBMwUdJgT0
— Ikiriho (@Ikiriho) December 3, 2016
L’amour que lui portent les abatwip est indéfectible. À défaut de lui venir directement en aide, prions pour lui.
#Burundi:Même en temp de guerre,un peuple qui se respecte continue à valoriser les traits communs de son identite. #ANTIME.@BdiPresidence
— Nkundwa Jean Claude (@Saty_agraha) December 3, 2016
#Burundi:Que tous les Burundais dépassent ce les divisent maintenant et penser à secourir #ANTIME.Une honte à nous s'il meurt à la Maison.
— Nkundwa Jean Claude (@Saty_agraha) December 3, 2016
Toc toc, comment va le « sage » ?
L’homme à la « sagesse » inégalable au Burundi ne cesse d’émerveiller les abatwip. Il tweete comme il l’entend. Aucun sujet sur terre ne lui échappe et surtout quand qu’il s’agit de son champion, Donald Trump. Même W ole Soyinka ne peut faire exception malgré son prix Nobel et sa plus belle plume.
Wole Soyinka a déchiré sa carte verte à la victoire de @realDonaldTrump.Opposition #Burundi-aise le juge mauvais démocrate et bon littéraire
— Jean de dieu mutabaz (@JMutabaz) December 2, 2016
Comment parvenez-vous, chers abatwip, à juger ce qui devrait être prioritaire pour les Burundais ? C’est pourtant facile avec le « sage ». Il suffit d’aller sur son compte twitter pour se rendre compte que réviser la Constitution devrait constituer la priorité des priorités. Cela permettrait aux habitants de Kirundo de ne plus mourir de faim chaque année, à côté d’un lac. Cette révision permettra aussi de trouver l’argent pour financer le budget 2017 sans parler des questions directement liées aux réformes du système de l’éducation.
Pour l'Opposition Pacifique du #Burundi:Réviser la constitution pour l'actualiser;tourner la page de l'Accord d'ARUSHA;est est 1 impératif.
— Jean de dieu mutabaz (@JMutabaz) December 2, 2016
Quoiqu’un sage soit toujours incompris, un jour les Burundais finiront par comprendre les valeurs qu’un sage peut incarner dans une société. On peut le traiter de tous les noms mais sa marque reste indelible.
salut à toi mon con préféré, pq continuer à utiliser ce vocable qui dénature le mot “opposition” Êtes inféodés alignés sur gvmt #Burundi
— Iloveburundi (@iloveburundi) December 3, 2016
L’image de la semaine : Kitty, le « miaou »de Willy
En cette période de convalescence du conseiller principal en matière de communication à la présidence, Rénovat Sindayihebura, collègue de Willy Nyamitwe, tweete pour nous informer que Kitty, le chat ou la chatte de Nyamitwe, n’était de bonne humeur. La cause est à lire en dessous sur son tweet. Visiblement touchée par l’attentant contre son « boss », la chatte (Kitty sonne féminin) du conseiller a subi un traumatisme « hors du commun ». La pauvre chatte ! Ce qui lui a valu un tweet, retweeté 7 fois.
#Kitty nerveux suite à l'attentat contre son boss @willynyamitwe & la mort de son meilleur ami #Gasongo #JeSuisWilly pic.twitter.com/dkMbcc2wOf
— Sindayihebura Rénovat (@sinrenovat) December 1, 2016
À la semaine prochaine !