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Twittoscopie: Le jour où l’on a remis le Burundi entre les mains de Dieu

La semaine du 9 mai commence par une surprise. Le président Nkurunziza avait prévu une sortie à la hauteur de Twitter : huit tweets pour présenter sa vision de la crise.  La semaine était aussi celle de la commémoration du 13 mai. Entre-temps, on peut désormais le dire : un sage nous est né. Embarquons dans la twittosphère burundaise.

La semaine a débuté par une surprise. Le président de la République surprend les #Abatwip, il a tweeté. Huit tweets dans lequel il analyse les « contours » de la crise que traverse le pays. Un évènement assez rare pour le souligner. Il y a eu des dérapages, comme à l’accoutumée. Mais cette fois-ci, on a eu droit à une « innovation » : les réponses du président. Un #umutwip ainsi qu’un citoyen rwandais ont eu cette « chance ». Si le président peut répondre même à ses détracteurs, pour la première fois, en gazouillis, il y a de quoi s’émerveiller.

#Burundi13mai, une commémoration et un hashtag

Le coup d’envoi de la célébration du premier anniversaire a été donné avant l’heure. La bataille de citations, de points de vue et de ressentis a commencé avant le Jour J. Le 13 mai. Un Hashtag n’est pas toujours partagé par les deux camps opposés. On peut s’en réjouir! Les pros comme les antis régime ont partagé #Burundi13mai. Chacun selon sa tendance. La journée restera-t-elle commémorative pour toujours ? L’avenir nous le dira.

Pour le pouvoir, l’opposition « pacifique » ou « radicale », le 13 mai 2015 restera une date où la démocratie a subi un choc, une amputation. C’est le jour où la liberté d’expression a présenté ses adieux à la nation burundaise. Tout n’a été que la « volonté » de Dieu, dira-t-on, pour jubiler ou se consoler. Les #Abatwip n’ont pas manqué d’imagination pour célébrer, à leur manière, cette journée commémorative d’un putsch.

Après la conférence animée par des portes paroles de certaines institutions nationales, sur twitter, des photos de ce qui est jusqu’à l’heure actuelle le dernier voyage du président défilaient. Et au blogueur Spageon, d’en faire sienne cette question de voyage. Depuis que le président est revenu, il n’est plus ressorti du pays ! « What’s the problem ? »

Errare humanum est

De l’opposition pacifique à l’opposition radicale, il n’y a pas qu’un pas. C’est tout un fossé abyssal qui les sépare. Voici donc Jean de Dieu Mutabazi se réclamant de l’opposition pacifique faire un lapsus dans un de ses tweets. Cela n’est pas passé inaperçu. Heureusement qu’il s’est ressaisi « lire « Opposition Pacifique » au lieu de « Opposition Radicale » à mon 1er tweet du13/05/2016. C’était une erreur. »

Un balayeur balayé ?

Si Iwacu titre le « Nyakuri, nyakurisé », on dira qu’il n’a pas tort. Le frodebu Nyakuri a encore fait parler de lui cette semaine. Une nouvelle destitution ou plutôt une scission ? L’avenir nous le dira mais le présent s’est joué sur twitter.

Hussein Radjabu claque la porte du Cnared

Certains diront que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Autant se lâcher. Le retrait de l’ancien président du CNDD-FDD de la coalition CNARED a fait plus écho chez les supporteurs du régime en place que de l’opposition. Le « Scofield » burundais, comme le surnomment certains depuis son évasion, a sévèrement taclé ce conseil.

https://twitter.com/thierring/status/731611950539522048

Un sage nous est né

Avez-vous besoin d’une citation, d’une phrase phare qui peut vous aider à résumer votre pensée ou à affiner votre réflexion ? Un compte vous est suggéré. Celui de Jean de Dieu Mubatazi. Voici quelques citations marquantes.

Le français est de retour, il faut jubiler !

On attendait ce moment qui a fini par arriver. Il est désormais possible que je comprenne ce que tweette le conseiller à la communication à la présidence. Le français est désormais de retour dans ses tweets. Un exemple.

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