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Twittoscopie : Bagaza est « finalement parti »

La semaine du 2 au 8 mai a été marquée par le décès du président Bagaza mais aussi par la visite de Luc Michel au Burundi.

©Photo: Source

Annoncée plusieurs fois sur les réseaux sociaux, le décès du président Bagaza a fini par arriver. Très tôt le matin, dans un hôpital à 8 000 km de son pays, il a rendu l’âme. Mais sur les réseaux sociaux, la prudence s’est ressentie. Le conditionnel était de mise. « Il a été plusieurs fois « tué » sur les réseaux sociaux, une rumeur de plus ? ». Trop prudents, les Burundais l’ont été.

Un deuil national de trois jours a donc été décrété. Trois jours offerts au Burundi pour se remémorer ses « œuvres » et lui rendre hommage.

Les messages de condoléances de nombreux anonymes, des représentants des institutions et aussi des personnalités politiques ont rapidement afflué. Et comme le disent si pudiquement certains baswahili, « Mzee alivuwa viyato » (le vieux s’est déchaussé). Mais comment la twittosphère burundaise a-t-elle réagi ?

Les messages de condoléances

Les Abatwip ont fait d’abord ce qu’il fallait : respecter les morts. Le numéro un burundais lui a rendu un vibrant hommage. L’exercice était d’autant plus difficile que l’ancien président était un opposant au régime actuel. Il ne s’en est jamais caché.

Sous le règne du bâtisseur, tout n’était pas rose

Mais les louanges du règne de Bagaza ne font pas l’unanimité. Des voix discordantes se sont faites entendre. Pour certains, « tout n’était pas rose » : une discrimination sur base physico-ethnique avait été établie dans le système éducatif. Le fameux U et I. Des #Abatwip vont jusqu’à qualifier cette période d’« apartheid. »

https://twitter.com/jabaga70/status/728328382144983040

Certains Burundais pensent que la disparition du président Bagaza est une grande perte pour la Commission Vérité et Réconciliation chargée d’écrire l’histoire. Car il fut chef d’Etat-Major adjoint en 1972.

Les #Abatwip reconnaissent, par ailleurs, une efficacité notable dans la gestion économique du pays. «Le Burundi lui doit tout », peut-on lire dans plusieurs messages. C’est aussi sous la présidence de Bagaza que les pratiques d’ubugererwa et d’ubugabire (forme de servage) ont été abolies.

Mais le parallélisme avec le régime actuel reste néanmoins présent et quand une occasion de se lâcher se présente, les #Abatwip saisissent toujours la balle au bond.

En hommage au président Bagaza, la twittoscopie vous présente deux blagues provenant d’un #umutwip.

Une visite « extraordinaire »

Luc Michel, un militant belge d’extrême droite mais « ami » des Africains, est passé au pays du lait et du miel. Une visite historique, commentée différemment par les #Abatwip. L’humour, la dérision ne manquent jamais chez les Burundais. Cette visite a suscité  les passions.

https://twitter.com/Burundian2/status/726864352494637058

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