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ONT-ILS DIT « GENOCIDE »?

Au moment où certaines organisations internationales sensibilisent sur  les risques de massacres à caractère ethnique au Burundi, le blogueur Ezéchiel Ndayizeye va à contrecourant et fustige dans ce poème véhément les chantres d’un génocide fantasmé.

Chers compatriotes,
Quand vous les rencontrerez encore une fois,
Vous qui avez toujours eu l’ambition de survoler les océans et les mers,
Vous qui avez eu la chance de traverser les époques sombres de notre histoire,
Et d’escalader les montagnes de la « civilisation »,
Dites-leur bien ceci, avec audace et fermeté:
Le Burundi,
À la paix, à la fraternité, au développement;
Répond  » Oui ! »

Dites-leur, frères de sang épris de paix,
Avec des mots clairs et simples,
Dites à nos frères et sœurs éparpillés dans le monde,
De l’Europe à l’Amérique,
De l’Asie à l’Océanie,
Dites- leur que nous avons enterré la hache de guerre,
Que le cœur de lAfrique est en route vers la gloire,
Dites-leur que nous avançons tête haute
Parce que nous nous battons pour la fraternité,
Pour la paix,
Pour la liberté de nos âmes.
Nous détruisons la haine et la folie.

À travers les vents des cieux, 
Nous les entendons à nouveau crier,
Nous les voyons à nouveau semer la confusion,
À nouveau, ils cherchent à nous convaincre  que nous allons nous entretuer.
Leur imagination devient de plus en plus « mal voyante ».


À travers leurs sifflets à ondes,

Nous entendons le vieux mot » Génocide ».
N’ont-ils pas encore compris que nous nen sommes plus là ?
Dites-leur que nous ne retournerons plus en arrière.

Jamais plus sur le Burundi, ils n’écriront l’histoire,
L’histoire des rivières tachées du sang des innocents,

Lhistoire des fosses communes.
Jamais plus, ils ne joueront avec notre dignité,
Jamais plus, nous ne les laisserons danser sur notre mémoire.
Ils partiront dans les rues jouer leur chanson,
« Ku kivi », nous resterons.
Au front, nous garderons nos boucliers.

Voyez-vous,
C’est l’heure des juges qui lisent notre réalité à l’envers 
Pour satisfaire les puissants de ce siècle fourvoyé.
Allons-nous nous laisser piétiner encore ? Non !
Leurs rapports deviennent des fardeaux sur nos têtes,
Des bâtons qu’ils nous mettent dans les roues
Afin que leurs usines ne s’arrêtent de tourner.
Ce sont nos pleurs qu’ils réclament,
C’est notre sang qu’ils veulent.

Compatriotes,
Disons adieu à leur jeu de mort.
Déjà, ils tremblent tous de nous voir rebâtir notre nation
Qu’ils ont tentée de chambarder il y a bien longtemps.
Notre hardiesse de reconquérir notre fierté leur fait peur.

C’est nous qui nous réveillons chaque matin 
Pour faire durer notre paix,
Qu’ils traitent de génocidaires.
C’est nous qui, très tôt à l’aube, partons sur les chantiers du développement,
Qu’ils traitent de « paresseux ».
C’est nous qui, au réveil matinal, rassemblons les cœurs pour donner à l’amour l’occasion d’élargir son impact,
Qu’ils traitent de « haineux », de « malfaiteurs ».
C’est nous qui, chaque jour, faisons de notre mieux
Pour faire fonctionner la machine de l’économie,
Qu’ils traitent  de « fantaisiste ».
C’est nous qui, au moment voulu, choisissons nos dirigeants, 
Qu’ils traitent  » de blagueurs ».

Eh bien, nous les empêcherons de nous mettre encore
Les menottes de la haine aux bras.


Un jour, nous mettrons un point à leurs crimes,
Ils rendront comptes de notre sang,
De notre assiduité,
De tous les espoirs assassinés,
De toutes les voix étouffées.

Restons éveillés !
La faim des hommes insouciants
Qui nous vendent pour le pain de leur survie
Bat déjà son plein.
Regardons en haut !
Les nuages sont encore colorés du sang d’hier
Et ils rêvent d’en verser encore.
Les orphelins et les veuves pleurent encore les leurs
Et ils veulent les poignarder encore.
Eh bien, nous disons non !
Nous martelons  : stop ! À ceux qui jouent avec le mot  « génocide ».

Vous qui allez voyager demain,
Dites-leur ceci, avec courage :
Le Burundi,
Au génocide, à la guerre, à la haine ;
Répond « NON ! »

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Les commentaires récents (5)

  1. Monsieur Ézéchiel, je profite de l’occasion pour te remercier de ton poème aux idées bien raisonnées.
    Le Burundi est un pays qui avance, nous n’avons plus besoin de la pacotille occidentale derrière laquelle se profile une épée pour nous couper les bras qu’ils nous obligent de leur tendre.Prend courage et sauras-tu,le silence nous a beaucoup mis dans l’ignorance!!

  2. Monsieur Ezéchiel tous ces mots sont de souhaits pour notre chère patrie,là on est d’accord.Mais qu’est-ce que tu diras quand on te demandera où est passé Nkerabahizi et sa famille,Jean Bigirimana et beaucoup d’autres frères et soeur de Musaga,Nyakabiga,Mugamba,Ngagara.etc,aussi ces cadavres qui jochaient la rue la veille(2015),ces discours haineux des autorités envers leurs soient disant fréres??Ces disparutions forcées et mort de un à un sans secours tu leur expliquera que c’est la paix?Laissons la vérité éclate à la lumière des enqueteurs internationaux non corrompus pour nous donner l’appelation de cette difficile période et découvrir paix et développement qui rassurent les uns et font fouir les autres.

  3. Tu Es Un Vrai Romatique Mais Parmis Les Preparateur Ou Organisateur D un Genocide Car Tu Soutiens Les Genocideur.Monsieur Ezechiel Me Repond a cettes questiones:ou est jean journaliste de iwacu?ou eddy claude nyongera?pourquois les milice imbonerakure sont formes mulitairement,plus de 1000 MORTS 6000prisoniers il ya d autres temoignage qui montre genocide ,ainsi de suite

  4. chers amis (e) méfiez vous de ce mot « génocide » Ce vocable a fait frémir les esprits, a plongé le monde dans l horreur.
    Qu’en est il du Burundi? je souhaiterais que les antagonistes se mettent autour d une table.
    Chers commentateurs au moment où vous passez différentes réactions, j aimerais savoir si vous êtes au Burundi ou en dehors du pays.
    Merci me répondre la discussion est ouverte