La scène horrible se passe dans son voisinage. Sous ses yeux, de jeunes garçons et filles, se font arrêter et embarquer sans aucune procédure légale. Du coup, une révolte monte au-dedans d’elle pour changer le cours de l’histoire. Elle, c’est Alice (pseudo), blogueuse, qui cherche toujours comment assurer à son pays un avenir meilleur.
Un cafouillage surgit tout près de chez nous. Un pick up de la police qui roule à tombeau ouvert arrive. Les hommes en uniforme s‘introduisent dans les ménages à leur guise, défoncent les portails. Une dizaine de jeunes, de tout genre, sont arrêtés manu militari. Aucune explication. Rien. Les policiers les soulèvent comme des sacs de ciment, les jettent dans le pick up et les poussent brutalement. Inutile pour eux de se débattre. «Si vous tentez de vous enfuir je tire!», menace un des policiers, l’index sur la gâchette. Rapidement tous les visages sont bandés d’un tissu noir tels de pauvres otages tombés aux mains de kamikazes. L’image est choquante. L’opération dure à peine 10 minutes. Avant de partir, le chef de mission tire deux coups de feu en l’air…une signature. Opération réussie !
Il faut que ça change
À qui la faute? Oui, à la police. Mais aussi à mon peuple qui ignore visiblement ses droits. Je voudrais devenir une cheffe religieuse, avoir une centaine de fidèles attentifs à mes homélies. Y glisser de temps en temps des messages libérateurs. «Vous êtes aussi les fils du pays. Vous avez le droit d’être respecté. Juste parce que vous êtes un être humain. Il existe un document légal appelé «mandat de perquisition» que le policier doit présenter avant de s’introduire dans vos maisons. Avant d’embarquer vos fils, vos filles innocentes, vers je ne sais où, demandez poliment mais fermement un mandat d’arrêt ! » Nul n’est au-dessus de la loi, encore moins le policier chargé de la défendre.
En fait, je voudrais aussi devenir enseignante à l’école primaire, parler à la future génération de mon pays, dire à mes écoliers que ce sont des personnes de valeur. Qu’ils ont de la dignité, qu’ils ont comme devoir le respect d’autrui…Peut être un de mes écoliers deviendra ministre de l’enseignement, il inclura dans le programme un cours sur les droits basiques du citoyen. Un autre deviendra un officier de police. Qui sait? Il communiquera à ses collègues et subalternes ces valeurs civiques et patriotes.
Je ne peux pas changer le présent. Il est le résultat du passé. Mais je suis responsable du futur.