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Hafsa Mossi, un cœur en or !

Les mots ne suffisent pas à Monia Bella Inakanyambo pour exprimer son chagrin ! La bloggeuse rend un hommage à Hafsa Mossi cruellement assassinée à Bujumbura ce mercredi 13 juillet.

Que ton cœur repose en paix, Hafsa Mossi ! Ce cœur si pur, si sensible,  qui paraissait presque extérieurement. Parce que pour pleurer il en faut un. Il en faut un pour pouvoir faire sienne la douleur du prochain. Il faut un cœur pour avoir envie de changer la pauvre vie de ces réfugiés en face desquelles des larmes se sont échappées de tes yeux, témoignage de ta compassion à leur égard. Aucun des nombreux postes importants que tu as occupé n’a su atténuer ta bonté et ton humilité.

Avant d’être une femme politique si adroite et intègre -contraste saisissant avec les hommes politiques que nous avons l’habitude de voir – tu étais avant tout une femme. Une femme douce, souriante et tellement belle. Tu étais aussi une mère, pour tes enfants mais aussi pour le Burundi. Ce Burundi qui, malgré ses divergences, s’unit aujourd’hui pour pleurer en chœur ta disparition. Choqué et désolé par cette mort qui, comme tant d’autres, restera une énigme, une rude équation à mille inconnues.

Ta vie qui a été si riche vient de fondre comme neige au soleil. Nous avons déjà perdu trop de gens de valeur, il a fallu que tu en fasses partie, toi aussi.

Ta vie aura été brève mais significative et colorée. Tu as su tenir tête à la médiocrité et faire du « bien » ton passe temps favori. Tu auras été un exemple, une personne qui inspire les autres, sans le faire exprès. « Intore ntiziramba » (les meilleurs s’en vont tôt), ai-je envie d’accorder à la sagesse burundaise.

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Les commentaires récents (8)

  1. Une belle écriture qui vient du coeur.
    La bonté, la simplicité , la compassion et la bonne éducation ont effectivement caractérisé la vie de Hafsa Mossi que je connais depuis1984

  2. La littérature a besoin de telle personne qui, ose à s’exprimer sur un événement pareil afin de dénoncer les méfaits de certains politiciens qui ne veullent pas la paix dans les familles des autres.Comme MONIA-BELLA a bien souligné les qualités de cette disparue aimante, Hafsa était une femme qui connaissait la valeur humaine particulièrement ses semblables qui se trouvent dans une vie sordide à l’extérieur de leur pays natal.Syrius disait: « l’exilé est un mort sans tombeau ». Cette femme a une différence que MPFUMUKEKO qui se sent travailler sur le compte de son parti CND-FDD afin d’empecher le dialogue inter-burundais.Je pense qu’elle vient de constater la récompense que donne son parti aux gens qui le servent.

  3. Au moment où nous passons des nuits blanches à essayer de sauver des vies, il y a d’autres qui ne rèvent qu’à les détruire et s’y investissent jours et nuits. Comment un groupe de gens peut se mettre d’accord pour faire du mal? C’est incompréhensibles. Ce sont des psychopathes qu’il faut mettre hors d’état de nuire urgemment. Chère Honorable, repose en paix! Tu combles ton tombeau, ceux de tes bourreaux restent ouverts et les attendent. Ils n’échapperont pas et resteront dans la tourmante. Ton dernier poste sur facebook en dit plus sur ton coeur humain: « Ça coùterait combien de nourrir le monde? Moins cher que de le bombarder! »

  4. Depuis qu’elle est morte,je passe pas une journée sans penser à elle!!!
    Elle restera toujours et jamais dans mon coeur…
    La femme en coeur d’or????
    Que son âme repose en paix
    Courage Monia-Bella

  5. Ma chère compatriote ,c’est pas du sadisme !! Mais que traduirait réellement les pleurs de notre chère compatriote H.mossi récemment assassinée??Des pleurs de compassion ou de regret ??. Souvenez-vous qu’elle compterait sur l’amitié qui existerait entre elle et son chef malgré les menaces qui pesaient sur elle. Encore une fois elle a été le bras droit de son chef depuis le début du régime jusqu’à la veuille de son ignoble assassinat. Pour moi ses pleurs seraient venues tard et seraient insignifiantes et pour les victimes du régime(les réfugiés de Mahama) et pour ses présumés assassins(qui l’accuseraient de compatir avec les « Mujeri »). Imana yo Mwijuru niyo ituzi.