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Un Burundais à Kampala

Kampala : toutes ces capitales de la Communauté Est-Africaine ont désormais quelque chose en commun : elles dégagent toutes un air de compétition et sont dans une véritable course vers le développement. Bujumbura semble être la seule à la traîne. Le blogueur burundais, Armel Gilbert Bukeyeneza, nous conduit à la découverte d’une ville devenue plaque-tournante du commerce des pays de l’Afrique de l’Est : Kampala.

Kampala, une ville unique. Inique aussi pour son trafic monstrueux, ses habitants qui ne sont guidés que par le lucre, son froid malgré le soleil qui darde les corps de ses rayons à longueur de journée. Kampala, c’est cette terre où s’entremêlent business et escroquerie, richesse et misère, ambiance d’une ville qui ne dort presque jamais et morosité d’un climat politique qui y régnait il y a quelques jours. Pour contempler, sentir la chaleur de la ville, pas besoin de dépenser des fortunes. Un boda-boda (taxi-moto dans le jargon ougandais) à 5.000 Shillings, environ 1,5 dollars, font l’affaire. C’est le moyen de transport le plus risqué, avec des conducteurs téméraires, qui ne se soucient presque de rien, de personne, prêts à foncer n’importe où, n’importe comment, contre n’importe quoi et n’importe qui ; défiant même parfois les voies à sens unique, sans parler de leur folie de zigzaguer entre les très nombreux véhicules  qui avancent à pas de tortue dans des embouteillages qui ne finissent jamais.

Tout le monde le sait, sauf les Ougandais : Il est interdit de porter plus d’un passager sur son boda-boda à Kampala. Mais c’est un miracle de voir un taxi moto avec un seul client ! Soit ils sont à deux derrière le conducteur, soit trois. Jamais moins ! Mais qu’importe ? Kampala semble être la ville avec le moins d’accidents au vu du trafic, et surtout du laisser-faire qui le caractérise. Même en cas d’accident, les conducteurs savent comment régler tout différend à l’amiable. Au lieu d’attendre un policier qui risque de ne jamais venir, plutôt que de bloquer la circulation qui était déjà hyper compliquée, les chauffeurs s’échangent quelques insultes, ils déchargent leur colère, et puis, hop, chacun redémarre sa voiture. Et le conflit est réglé. Les policiers n’interviennent que pour des accidents mortels.

Retrouvez l’intégralité de l’article sur This Is Africa

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